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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 00:08

JacquesJEANTEUROn a coutume de dire que le pouvoir rend fou et que l’argent conduit le monde. La catastrophe absolue de l’équipe de France de foot montre combien notre société vole en éclats. Ce qui se passe dans cette pitoyable équipe est le reflet de ce qui se passe dans de nombreuses collectivités humaines. L’individualisme et le pouvoir de l’argent ont fait perdre tout sens de l’effort gratuit et tout esprit d’équipe. Comme l’explique Alain Finkelkraut, ce désastre comportemental des joueurs, de l’entraîneur et des responsables de la fédération de foot, sont la conséquence de cette société où règnent en maître les clans et les egos. Tout doucement, les leaders d’opinion se sont émancipés de la morale. Ils vivent sur un piédestal avec un argent fou. Comment peut-on sélectionner dans une équipe de France, des personnes qui se moquent de leur pays et le tournent en dérision par leur comportement ?  Le gâteau des sponsors distribué aux joueurs et au staff technique s’élève à  5 millions d’euros. Cette déroute coûte cher aussi aux médias qui sont liés au foot, comme TF1 ou l’Equipe. Le sociologue Jean-Marie  Brohm, parle de diversion sociale pour le foot et dit : « En cas de victoire, c’est le règne de l’exaltation mégalomane. Et si l’on perd, c’est la chasse à l’homme. » Nous pouvons là parler de décadence sociétale.

Cette déroute de l’équipe de France ternit l’image de notre pays, car elle est vite transformée à l’extérieur comme une déroute de l’arrogance française et de sa société en mal de repères. La presse étrangère est très sévère. Le foot n’est que le miroir d’un comportement plus global. Les équipes politiques de notre pays sont elles aussi trop liées à l’argent et au pouvoir personnel. Le jeu collectif est absent de notre monde politique. On vient de le voir sur le débat des retraites qui aurait du faire l’objet d’un consensus national. On le voit dans les collectivités locales, où la majorité en place, quelle qu’elle soit, se sert copieusement, et où la minorité n’a pas le droit de s’exprimer. Chaque clan tourne l’autre en dérision. Si l’on prend l’exemple d’une ville comme Charleville, les premières décisions prises ont été de nommer 17 adjoints, là où une dizaine suffisait et de se verser des indemnités élevées. L’intérêt général y est notoirement absent. Le dialogue y est impossible. On est assez proche du management de Raymond Domenech et du comportement collectif de l’équipe de foot.

La morale de cette histoire est que l’argent a pourri le foot, comme il pourrit le monde. La question que l’on doit se poser chacun à notre niveau est bien celle des valeurs que nous souhaitons défendre et transmettre aux générations suivantes. Il y a urgence !

 

Lire opinion de Jacques Jeanteur

Président du Modem Ardennes

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