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6 janvier 2015 2 06 /01 /janvier /2015 15:39

Image1En 2007, lorsque j'ai accompagné François Bayrou lors de sa campagne présidentielle, puis en 2008, lors de l'élection législative, je pris un soin tout particulier à m'intéresser au phénomène croissant des travailleurs pauvres, de la précarité face à l'emploi et de son coût.

Comment ne pas se pencher sur un tel sujet lorsque l'on est ardennais, fils et petit-fils d'industriel textile et que l'on a vu une grande partie de la population active du sedanais passer du statut de salarié à celui de dépendance vis à vis de minimas sociaux ?

En ces premiers jours de 2015, la situation est encore bien pire qu'il y a huit ans. Les nuages noirs toujours plus nombreux sur notre pays qu'annonçait François Bayrou le 1er avril 2006 lors de son passage à Sedan, sont bien arrivés.

La solidarité qui fait la force de notre pays, montre de graves signes de faiblesse. Ceux qui paient n'en peuvent plus et ils sont chaque jour moins nombreux pour faire face à un besoin chaque jour plus important de solidarité.

Le ressort est prêt à casser.

A cause de grands principes, les gouvernements successifs sont empêchés de réaliser les réformes nécessaires pour redonner de l'air à la France.

Et cette bouffée d'air ne passe absolument pas par moins d'Europe, plus de frontières, plus de protectionnisme ou encore une immigration "zéro" totalement illusoire, en vérité, elle passe par l'acceptation d'un grand principe : celui que l'emploi est le seul vrai moteur de la solidarité.

Il ne consiste pas à être mieux partagé en travaillant moins comme l'a cru (ou a voulu le croire) Martine Aubry et ses 35 heures mais il consiste à le considérer comme le vrai moyen de relever la tête, de reprendre confiance en soi, de pouvoir à nouveau vivre, se plaindre, revendiquer, rire ... vivre !

Le travail, c'est le moteur de la solidarité.

Baissons son cout, sans frais pour l'Etat, l'Entreprise ou le salarié, simplement en augmentant le temps d travail et en permettant aux plus démunis de retrouver une certaine "rentabilité" pour le monde concurrentiel ;

Réduisons les charges salariales ou faisons supporter une partie de celle-ci par les collectivités en subsitution partielle des minimas sociaux distribués chaque jour à plus de bénéficiaires écoeurés de leur situation ;

augmentons la TVA tout en réduisant les charges sur nos entreprises afin de rétablir une équité avec les économies moins regardantes sur le droit du travail ...

Bref, recherchons tous les moyens en notre possession pour placer au centre de nos préoccupations l'emploi comme moteur de la solidarité.

Les collectivités, les entreprises, les bénéficiaires des minimas sociaux, les chômeurs, tous sont épuisés par leur situation.

Qu'avons-nous de mieux à proposer que de placer le Travail comme étant "the" Valeur ajoutée pour retrouver de la croissance et surtout arrêter de considérer une trop grande partie de la population comme nécessairement sacrifiée parce qu'incapable aux critères de rentabilité actuels du travail, tout cela à cause de nos sacrosaints postulats qui ont rendu le travail inaccessible pour trop de personnes, pourtant pleines de bonne volonté.

Le travail est devenu un Saint Graal, défendu par quelques castes, au profit de moins en moins de personnes. Au lieu de la rendre accessible à tous, quitte à devoir ensuite trouver des améliorations, on l'a sanctuarisé.

Celui qui travaille en 2015 est un privilégié ! ... lui même malheureux d payer pour tous les autres

En oubliant que l'Emploi est un motif d"élévation pour l'Homme, on a rendu mécontent l'ensemble des français, ceux qui travaillent ne veulent plus payer pour la solidarité vers les autres, et ceux qui ne travaillent pas n'en peuvent plus d'être considéré comme des poids pour la Société !

A suivre ... avec beaucoup d'attention ... pour éviter l'explosion.

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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 13:59

chomage-copie-1.jpgLe concept (on ne peut pas parler d'autre chose tant l'idée était peu étayée) d'un temps de travail partagé entre tous pour permettre à la société de consommation et de loisir de s'épanouir, est en train de vivre ses dernières heures.

Lorsque Martine Aubry, trompée par une situation économique ponctuellement florissante, a choisi de réduire le temps de travail à 35 heures et de dilapider le pactole plutôt que de désendetter l'Etat, elle a commis là l'une des plus belles erreurs d'appréciation d'un gouvernement en période aisée.

Persuadée que le reste du monde était composé d'abrutis uniquement capables de produire pour nous pendant que nous concevrions des produits élaborés bourrés de valeur ajouté, Martine aubry et le gouvernement Jospin avaient alors parié sur la baisse du temps de travail pour permettre de développer une économie du plaisir, du loisir, du tourisme, en résumé, de la glandouille.

Quinze ans plus tard, le constat est vraiment cruel pour l'ancienne ministre du travail.

Pendant que nos usines de production disparaissent une à une, plombée par la compétitivité des continents émergents, que nos ingénieurs sont régulièrement supplantés par d'autres pays jusque peu considérés comme incapables de faire autre chose que de la copie, nous restons plantés, impuissants, avec des régles de travail contraignantes, appliquées à une élite toujours plus réduite. En effet, travailler en France, ne serait-ce qu'au smic, est devenu un véritable luxe, un saint graal.

Un Ardennais qui vous dit aujourd'hui qu'il a trouvé une CDI, 35 h, même au smic, est considéré comme un privilégié. un monde fou ! 

Les syndicats salariés  et la gauche ne veulent pas qu'on touchent aux trente cinq heures mais ils oublient que nous avons depuis longtemps créé, avec les TUC il y a vingt cinq ans, une sous classe de "travailleurs-bic-jetables", les contrats aidés, sur-utilisés par les collectivités locales sans que cela fasse sourciller le moins du monde.

 

La société de consommation avec des usines honnis et des activités tertiaires, culturelles et de loisirs portées aux nues, a pris une claque.

Hier, Virgin a annoncé sa prochaine mise en cessation de paiement, les activités culturelles non subventionnées tombent une à une.

Dans les Ardennes, le festival de musique de la Cassine a été annulé pour 2013 ; le festival médieval est suspendu à des décisions d'efforts politiques. Pour combien de temps encore, l'Etat et les collectivités pourront-elles alimenter de manière factice l'économie de loisirs et de consommation ?

 

Barack Obama a évité le "mur budgétaire" il y a quelques jours. Pourquoi attendre cette échéance en France ? qu'avons-nous à proposer qui ne coûte rien au pays si ce n'est notre force de travail ?

Baissons le cout du travail, faisons travailler plus longtemps les bureaucrates dans mon genre, arrêtons les privlèges d'un autre temps dont profitent quelques castes bien protégés par des lobbys qui oublient trop souvent de s'occuper de l'urgence : les chômeurs. 

Que faisons-nous des hommes et des femmes qui travaillaient massivement dans les usines ? Qu'avons-nous à leur proposer ? des formations, des contrats d'insertion, des contrats aidés ?

 

Nous devons à nouveau produire en France, fin de la récréation.

L'utopie de l'an 2000 a vécu et fait beaucoup de dégats. Poursuivre serait mettre en danger tout le principe de solidarité français (je n'ai pas dit assistanat, j'ai dit solidarité, il y a une marge énorme).

Montebourg remue du vent et amuse la galerie comme Sarkozy à ses plus belles heures. si certains le trouvent marrant, d'autres efficaces, je le trouve pour ma part pathétique.

Une solution est sans doute de tout mettre en oeuvre (allongement du temps de travail, hausse de la TVA et transfert des charges sociales vers la consommation, défiscalisation des investissements productifs, report de l'âge de départ à la retraite pour les emplois non pénibles, incitations fortes pour les contrats de pro et périodes de professionalisation sans effets de palier de conditions d'âge, etc...) pour que prendre des initiatives et travailler redeviennent des valeurs de base, pas de se montrer sur tous les lieux où la cause est presque entendue et où toute intervention est malheureusement bien tardive.

On a soupé de la politique spectacle avec Sarkozy, voilà que Montebourg, Hollande nous servent la même soupe !

l'U.D.I. est ses amis du MoDem ont cette capacité ... mais pas le pouvoir ! ... à suivre !

 

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 13:35

ardam.jpgPour être sûr d'être lu, il faut parfois passer par les grands moyens ; la provocation en est un. De ce côté là, le SMIC à 1000 € pour 40 heures hebdomadaires, c'est assez vendeur, non ?

Pourquoi ce titre ?

A l'heure où Revin vit l'ultime étape de sa longue descente aux enfers avec la fermeture programmée d'Ardam, il est grand temps d'arrêter le grand théâtre de marionnettes auquel ne manqueront pas de se prêter dans les prochains jours tous les partis politiques, syndicats et autres groupes de pression ou de bien-pensants.

Stop au politiquement correct. Voilà ce que nous allons entendre et devo dans les prochains jours et les prochains mois : "patrons voyous", "licenciements boursiers", "concurrence déloyale", patrons inhumains", "méchants", "pas gentils", etc...

La longue litanie des responsabilités de ce désastre industriel ne fait que commencer. Comme d'habitude, tout sera remis en cause sauf nous.

Et pourtant ...

Nous connaissons tous la cause profonde de l'interminable descente aux enfers des Ardennes. Des entreprises de main d'oeuvre confrontées à une hausse ininterrompue du cout du travail, sans cesse réévalué pour faire face aux retraites, à la protection sociale et à la sacrosainte baisse du temps de travail ; foutaise !

L'asservissement, l'affaissement de la dignité ne vient pas de trop travailler, mais de ne pas travailelr du tout ! L'illusion du partage du gateau travail a conduit dans une impasse dramatique toutes les entreprises de main d'oeuvre.

On n'ose à peine se souvenir du Sedan, grouillant d'activité et d'ouvriers du textile ou du Revin, grouillant d'ouvriers d'Arthur Martin.

Plutôt que de verser des Rsa socle uniquement là pour éviter la révolution du Tiers Etat, plutôt que d'augmenter sans cesse le nombre de contrat aidé sursubvenitonné par un Etat et des collectivités qui n'ont plus les moyens de leurs ambitions, pourquoi n'a-t-on pas préservé les emplois à bas cout, travaillé 40 heures, qui permettaient au peuple ardennais de garder la tête haute et de vivre dignement.

 

La hausse du cout du travail a asservi tout une partie de la population que l'on a exclu du marché de l'emploi en leur demandant toujours plus de compétences pour obtenir un emploi. Les syndicats n'ont eu de cesse de lutter pour revaloriser le SMIC sans se préoccuper de ceux qui, toujours plus nombreux, restaient sur le bord du chemin faute de trouver des emplois ne requerrant pas des qualifications au dessus de leur compétence.

Alors, je jette un pavé dans la Mare ; que vaut-il mieux aujourd'hui ?

Revin avec une population sous respiration artificielle, tombée parce que le cout du travail a rendu préférable pour une multinationale la délocalisation de l'outil de production, ou un Revin, un Sedan ou un Charleville, fourmillant de projets d'entrepreneurs locaux qui n'auraient pas peur de se lancer parce que le coût de l'emploi les rendraient capables de rivaliser avec le monde alentour ? Alors, ceux-ci généreraient à leur tour de nouveaux projets de smicards souhaitant aussi prendre leur destin en main ey élever leur condition sociale par une entreprise.

Actuellement à cela, on préfère des autoentrepreneurs miséreux, sous payés, des assistés contre leur gré, plutôt que d'accepter l'idée d'un cout du travail qui serait abaissé en travaillant plus longtemps pour justifier une technicité moindre ou une valeur ajoutée plus réduite. 

La vraie question de Revin et de tout notre département est là : que faire pour rendre du travail à une population que l'on a asservi à mesure que le cout de l'emploi augmentait ? Le reste, ce sont des prises de position de politiques et autres personnes qui, pour la plupart, n'ont jamais géré ou créé le moindre emploi de leur vie mais s'arrogent le droit de juger coupable des groupes étrangers qui ne font que prendre des décisions, certes profondément cruelles, mais dont nous sommes les principaux responsables.

 

A suivre ...

 

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 12:36

Arnaud-Montebourg.jpgTerminés la primaire socialiste et la campagne présidentielle. Pour Arnaud Montebourg, le temps des déclarations volontaristes sur le méchant capitalisme qu'il faut faire plier sous le joug menaçant d'un gouvernement socialiste au pouvoir, n'est plus de mise. Il est devenu un mensonge.

Et d'ailleurs, comment pouvait-il en être autrement ? Il n'y a pas si longtemps, les Valls, Cahuzac et autre Sapin, le prenaient pour un doux rêveur, un tantinet naif.

Voilà donc notre ministre de l'économie, de l'industrie et des PME, nouvellement affublé du titre aussi ronflant qu'imbécile, de ministre du redressement productif, confronté à la réalité du terrain.

Ce matin, PSA vient d'annoncer la suppression tragique de 8.000 emplois sur le territoire national. Cette annonce succède à d'autres plans de licenciement de grandes entreprises et précède d'autres, il est à craindre, fort nombreuses, d'entreprises moyennes ou petites, étranglées par une économie en panne, des trésoreries faméliques, une fiscalité trop lourde et des coûts salariaux toujours plus importants.

Parlons-en du coût salarial. On mesure aujourd'hui, après l'annonce de PSA, à quel point l'augmentation du SMIC peut avoir un caractère irresponsable, au nom de considérations politico-médiatico-gauchistes.

Il fallait donner un os à ronger aux électeurs de gauche ; on leur a donné l'augmentation du SMIC et le retour aux 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans. Irresponsable.

 

Faut-il vivre sur Mars pour ne pas se rendre compte que le SMIC est déjà devenu le saint-Graal pour une large partie de la population française dont des millions n'ont plus comme espérance que de décrocher un contrat aidé à 600 ou 800 € par mois, bien éloigné du SMIC dont ils n'osent plus rêver. 

Depuis 1968, les politiques ont tour à tour utilisé le levier électoraliste de la hausse du SMIC pour démontrer leur caractère social. On oublie de dire qu'à chaque augmentation et surencherissement du cout du travail , on a créé à chaque fois un peu plus d'exclus du marché de l'emploi, les cantonant toujours plus nombreux au seul espoir d'un sous contrat.

 

L'urgence n'était vraiment pas d'augmenter le SMIC surtout lorsque l'on apprend que, dans le même temps, les contrats aidés vers les moins de 26 ans ont été gelé depuis le 1er juillet !!

Arnaud Montebourg, malgré quelques rodomontades, qu'il ne manquera pas de faire, quelques rideaux de fumée qu'il ne manquera pas d'envoyer, va devoir se confronter à la réalité : l'économie est mondialisée et le coût du travail est en train de rendre chaque jour un plus impossible le retour à une production "made in France".

Le redressement productif passera par le transfert massif de charges, de la production vers la consommation, passera par l'augmentation du temps de travail pour retrouver de la compétitivité et par un allongement de la durée du temps de travail pour éviter d'alourdir de manière irresponsable le poids des retraites sur les générations futures.

Tout ceci est évident.

Les socialistes le savent parfaitement. Il va falloir pour eux passer rapidement du stade des faux semblant à la mise du bleu de chauffe pour se mettre au boulot. Les signes donnés en matière de moralité de l'exercice politique sont une bonne chose, excellente même, mais ils ne suffiront aucunement à éviter la banqueroute de notre économie.

Les 8.000 salariés de PSA  vont rapidement découvrir que l'Etat providence a disparu depuis un demi-siècle et qu'il n'a même plus les moyens de faire semblant.

A suivre. 

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 16:13

Steve-Jobs.jpgAu risque de me faire lincher par les fondus de la pomme, les acharnés de la tablette, les dingos de l'i-pod et autre inventions extraordinaires de Steve Jobs, j'aurais accessoirement une ou deux réserves à exprimer.

Ne vous inquiétez pas, rien de bien grâve, il s'agit juste d'un p'tit problème éthique, pas fort à la mode en ce moment.

Je voudrais juste être bien sûr que celui qui est encensé matin midi et soir depuis 24h est bien celui qui fabriquait des produits vendus la peau des c... , fabriqués à des couts ridicules dans les pays les moins sociaux, les moins protecteurs et les plus pauvres du Monde ? C'est bien lui, je ne me trompe pas ?

Si c'est bien de ce Steve Jobs dont on parle, paix à son âme, j'aimerais bien que l'on rappelle en même temps que ses formidables inventions, qu'il a oublié d'utiliser les marges généreuses qu'elles lui assuraient pour mettre en place des outils de production en interne permettent d'assurer la vie quotidienne de ses propres clients. Des unités de production pilotées par son entreprise et bénéficiant des mêmes avancées salariales ou protections sociales que ses ingéneurs ou lui-même.

Le Capitalisme financier consiste à mettre l'homme totalement hors jeu pour ne plus voir que le produit financier. La capitalisme "à papa", le capitalisme de production, c'est celui qui consiste à transformer une dynamique individuelle en une aventure collective qui profite à tous, le salarié devenant le consommateur (je n'ai rien inventé, c'est un certain monsieur Ford qui avait conceptualisé le truc).

Dans le système Apple, les concepteurs gagnent bien leur vie, les actionnaires obtiennent des dividendes, les clients consomment mais les ouvriers, les techniciens, ceux qui réalisent le produit, qui permettent à tous de le tenir dans les mains, ceux là sont totalement oubliés. Ils ne sont qu'un coût dont il convient qu'il soit le plus bas possible même si les marges du produits permettent d'envisager d'autres options.

Cette conception du Capitalisme me dérange.

Une entreprise doit gagner de l'argent, c'est souhaitable et salvateur à moyen terme pour la consommation, encore faut-il que les produits soient fabriqués là où ils peuvent être consommés ou qu'à tout le moins, l'objectif à terme soit celui là.

La démarche de Steve Jobs depuis trente ans est celle qui conduit nos pays à voir tout leur fondement social mis à mal, celle qui conduit les pays développés vers l'endettement massif.

Produire là où cela ne coute pas cher, pas pour diffuser à moindre cout un produit, mais plutôt pour en tirer une marge maximum. Ben là, je dis bof

Oui vraiment, Steve Jobs était un génie de l'informatique... mais pas seulement...

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 09:43

crack-boursier.jpg

Est-ce la fin de l'hégémonie américaine ?

Après que l'Angleterre et la France, accompagnée par la vieille Europe, aient laissé leurs places de leaders mondiaux de l'économie mondiale, assiste-t-on en ce moment au déclin annoncé des Etats-Unis ?

Au vu des derniers évènements, et devant l'impuissance de Barack Obama à enrayer la spirale négative des places boursières, on est en droit de se la demander. La Chine, comble d'ironie, joue les moralisateurs en distribuant les bons et les mauvais points, tandis que les agences de notation nous prouvent une bonne fois pour toute, si besoin était, qu'ils sont à présent ceux qui président réellement aux grandes décisions de politiques budgétaires des Etats.

La décision de Standard & Poor's de dégrader la note des Etats-Unis est vécu comme un véritable bouleversement de l'ordre économique mondiale. toutes les certitudes du capitalisme financier que nous subissons depuis trente ans sont remises en cause.

Des Etats dispendieux, irresponsables, favorisant sans vergogne l'oligarchisme économique en encourageant l'émergence d'entités économiques plus puissantes qu'eux mêmes, mais, dans le même temps, qui ont permis d'alimenter une bulle spéculative boursière qui a largement aidé ces mêmes Etats de vivre au dessus de leurs moyens, c'est la situation que nous vivons depuisdes dizaines d'années.

Le capitalisme financier qui a pris le pas sur le capitalisme de production arrive au bout de son cycle. Les Etats doivent reprendre le cercle vertueux de l'équilibre budgétaire, arrêter de "faire semblant" en vivant au dessus de leur moyen. quant aux citoyens que nous sommes, il va falloir apprendre à arrêter de râler après la perte des acquis sociaux sans pour autant accepter le moindre effort personnel pour qu'ils soient maintenus.

Vous voulez de la solidarité intergénérationnelle, des retraites par répartition, un système médical pour tous, un système éducatif qui favorise l'égalité des chances, des transports en commun, de la recherche, des entreprises compétitives qui ne délocalisent plus ? eh bien, il va falloir arrêter d'urgence de pleurer après les uns ou les autres et de montrer du doigt le voisin en expliquant qu'il est la cause de tous vos maux.

Il faut se retrousser les manches, accepter de payer plus pour la collectivité, accepter de travailler plus pour le même salaire. La France a des atouts majeurs pour éviter la banqueroute que vivent la Grêce, le Portugal ou l'Irlande et peut-être demain, l'Italie ou l'Espagne.

De son côté, l'Etat Français, avec le soutien des citoyens, devra mettre fin aux cadeaux fiscaux et sociaux pour retrouver une marge de manoeuvre, mettre en place une TVA "sociale" pour reporter une partie des besoins en financement du pays du travail vers la consommation. C'est à ce prix que nous pourrons faire face aux échéances et éviter ques les nouveaux rois du monde : les agences de notation, ne nous dégradent et ne provoquent en France ce que nous voyons chez nos voisins.

A suivre !

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 13:55

_110419-sarkozy-ardennes-AFP.jpgN'écoutant que son courage, Nicolas Sarkozy a promis une prime à tous les salariés qui, par bonheur, seraient employés d'une entreprise ayant augmenté les dividendes de ses actionnaires d'une année sur l'autre. Le montant sera fonction des discussions internes. Cette prime pourra être perçue dans toutes les entreprises de plus de 50 salariés.

De qui se moque t'on ? De tout le monde mon général !

Commençons par l'entrepreneur qui, non content de survivre depuis trois longues années, va devoir faire face à un problème supplémentaire : remercier les actionnaires de ne pas l'avoir laché pendant la crise, tout en évitant de se prendre une grêve sur le c... parce qu'il n'aura pas versé suffisamment de prime à ses salariés ! Depuis longtemps, les PME versent des primes lorsque les affaires "rigolent" et ce, pour deux raisons :

* Pour éviter que leurs salariés ne partent à la concurrence

* Pour récompenser les plus méritants.

Le nouveau système va proposer  une récompense linéaire (du type "Ecole des fans" autrement appelé "échelon" dans la fonction publique), quelque soit la part de mérite de chaque salarié et il fera fi de l'environnement économique de l'entreprise concerné.

 

Le vrai courage en politique eut été d'arrêter de se moquer du monde en faisant croire que ce sont les dividendes pris par les actionnaires qui flinguent le pouvoir d'achat des français.

Non, ce qui les plombent, ce sont les entreprises qui ferment parce qu'elles n'ont plus aucune rentabilité et parce que le marché de consommation s'est déplacé hors du pays. Ce qui arrangera le pouvoir d'achat des salariés, ce sera de laisser des entreprises compétitives sur le territoire, d'éviter qu'elles aient l'irrépressible envie de se barrer à force de leur "coller" des réformes à la c... comme celle pondue cette semaine. Les salariés retrouveront du pouvoir d'achat avec des entreprises solidement implantées sur le territoire qui n'auront pas peur dans un second temps d'augmenter les salaires.

 

Pour redonner confiance aux entreprises, je propose que l'on facilite la débauche des salariés nouvellement embauchés pour fluidifier et désacraliser l'entrée dans les entreprises. Je propose également que l'on facilite et encourage l'investissement dans les PME/PMI installées en France par des dispositifs fiscaux qui viendrait en remplacement des niches fiscales des placements immobiliers.

Ainsi, nous aurions des entreprises disposant de capacités financières locales (pas des fonds de pension étrangers n'ayant pour but que de trouver du cash pour financer des retraites à des pépés mémés dans l'Arkansas) pour mener à bien leurs projets innovants et n'hésitant pas à embaucher pour se donner les moyens de la réussite.

Actuellement, nous fonctionnons à l'envers. Les entreprises sont bridées au niveau des investissements et n'osent pas engager du personnel de peur d'être montré du doigt si elles ne peuvent les garder.

Les salariés de DELPHI, de THOME GENOT ou de PORCHER auraient sans doute envie de vous dire quelque chose à propos de cette prime...

A suivre.

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 17:20

le-president-nicolas-sarkozy-s-paris- -afp-thomas-coex-4fb0Personne ne pourra contester le fond de cette suppression, en tout cas, pas moi. Cet impôt figurait certainement dans le trio de tête des levées fiscales les plus imbéciles de France;

Pénaliser les entreprises sur la base de leurs masses salariales et sur leurs investissements, même les pays communistes n'avaient pas osé !

Vous allez me dire, de quoi vas-tu encore te plaindre alors ? de la forme.

Comme à son habitude, notre vénéré Président s'est levé un matin avec une idée lumineuse : supprimer la taxe professionnelle. Si tout le monde s'accordait à trouver cet impôt inique, personne n'avait encore trouvé la solution pour mettre en place son remplacement.

Rappelons que cet impôt, aussi injuste soit-il pour la compétitivité de nos entreprises à l'export, avait tout de même cette vertu d'être réinvesti en quasi totalité par les collectivités locales, en investissement ou, au pire en fonctionnement. Cet argent repartait donc dans l'économie locale ce qui, avouons-le, n'est plus forcément le cas de nos chères entreprises détenues par des fonds de pension (message pour Olivier : m'en veut pas !).

Quelle est donc cette formule miracle qui a permis à Nicolas Sarkozy de supprimer la Taxe professionnelle. Je vous la livre en avant première (attention, roulement de tambourrr !) : Ne rien prévoir à la place !!

C'était fantastique, il fallait y penser ! Raymond Barre est un misérable vermicelle devant l'économiste hors pair qui dirige notre pays ! C'était évident, il suffisait de décréter la suppression sans rien prévoir dérrière.

 

Alors quel résultat me direz-vous ?

Eh bien le voilà. Les communes sont en train de débattre d'orientations budgétaires sans connaitre leurs ressources. Les projets de taxe carbone ont fait long feu face à la crise économique et faute de nouvelles ressources, les entreprises et nous, les bons gros con...tribuables allons passer à la casserole pour limiter les pertes fiscales.

Au final, cette suppression est le symbôle d'un mandat où les décisions de fond sont bonnes mais où la forme et la méthode sont souvent à côté de la plaque.

A cette suppression arbitraire, j'aurais préféré une suppression sur 10 ans, echelonnée, qui aurait permis de transférer la fiscalité sur d'autres ressources potentielles telle que la TVA  ou de réduire le train de vie des collectivités plus en douceur.

La brutalité de cette suppression, outre le fait qu'elle est compensée par d'autres impôts qui font déjà grincer des dents ceux qui croyaient être libérés de toute charge, a eu comme effet indésirable le quasi blocage de la commande publique. Allez voir les entrepreneurs du TP, les artisans, demandez-leur ce qui se passent actuellement en matière d'appels d'offres. Plus rien !

Les communes, communautés de communes et autres collectivités sont dans l'incertitude. Leurs partenaires financiers que sont les Conseils Généraux, Régionaux et l'Etat sont dans la même panade.

A vouloir aller trop vite, la réforme est mal faite. C'est d'autant plus dommage que celle-ci était vraiment nécessaire pour redonner de la compétitivité à notre tissu industriel.

Pour les budgets communaux ... et le carnet de commandes du BTP .... à suivre !

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 12:38

chômageOh quelle surprise ! Le chômage remonte (le terme n'est trés approprié parce que pour parler de remontée, il eût fallu parler de descente auparavant...). Les observateurs non avertis que sont la plupart des Français auront sans doute remarqués que la reprise tant annoncée s'était cantonnée aux journaux télévisés et n'avaient pas atteint leur patelin respectif.

Notre bon président nous avait annoncé l'an passé, droit dans les yeux, que le chômage allait reculer en 2010. François Fillion, avec le même aplomb, fait de même pour 2011. Rien ne les arrêtent !

Parlons à présent de ce qui se passe sur le terrain.

Les industries internationalisées continuent à fermer leurs unités de production locales, essorées par des années sans investissement et vidées de leur matière grise et de leur savoir-faire ; les jeunes se font rabattre les oreilles de l'apprentissage quand l'artisan, faute de moyen et plombé par des charges trop importantes, ne pense qu'à trouver une main d'oeuvre à bas coût. Demandez à un jeune de 20 ans ce qu'il entend lorsqu'il sollicite un apprentissage : "Tu coûtes trop cher !".

De manière plus discrète, plus insidieuse, une autre problématique est venue flinguer les résultats du chômage. Ce n'est pas une surprise pour l'Etat, encore moins pour les personnes concernées.

L'Etat a coupé le robinet des contrats aidés au dernier trimestre 2010 et resserré de manière draconnienne les conditions 2011. Le résultat ne s'est pas fait attendre. Salariés en contrat non renouveléset absence de nouveaux contrats = hausse du chômage. Beaucoup de personnes en situation précaire sont retournées au Pôle emploi.

Il faudra bien accepter un jour de concidérer ces contrats ou formes d'emplois comme autre chose qu'une variable d'ajustement budgétaire.

Depuis longtemps, la course à la compétitivité et la concurrence mondiale ont supprimé la plupart des emplois peu qualifiés qui existaient en France et mis de côté une bonne partie de la population en recherche d'emploi.

Il ne suffit plus d'être "motivé" ou volontaire et de proposer sa force de travail pour accéder au graal. Les qualifications doivent être de plus en plus importantes. Inévitablement, ces paramètres ont laissé sur le carreau des personnes qui accèdaient à l'emploi simplement parce qu'elles étaient courageuses.

Il y a 50 ans, le chômage n'existait pas, les salariés travaillaient bien plus que 35 heures par semaine et tout le monde se portaient bien. C'était les "Trente Glorieuses". Seulement voilà, les entreprises avaient du savoir-faire, étaient incontournables, investissaient sans cesse, disposaient de capitaux locaux non soumis aux aléas de la bourse ou des fonds de pension américians.

Le Capitalisme actuel rend nécessaire les emplois aidés pour permettre de proposer un emploi à tous et de rééquilibrer la jungle du capitalisme financier.

Les supprimer, même de manière provisoire, provoque aussitôt une hausse du chômage. Ce n'est une surprise pour aucun des décideurs qui ont choisi de fermer les vannes.

A cet effort budgétaire, je préfèrerais amplement la réduction du nombre de fonctionnaires dans les ministères ou encore la fin des privilèges exhorbitants des grutiers des ports Français.

Je vous annonce dès à présent que le gouvernement sera contraint d'ouvrir à nouveau des contrats aidés. Par contre, je ne suis pas du tout certain qu'ils taperont dans le "gras" des ministères ou en finiront avec les privilégés du marché de l'emploi.... à suivre !!

 

 

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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 14:15

porcherEt vlan, passe moi l'éponge ! une de plus !

L'annonce de la fermeture brutale de l'un des fleurons de l'histoire industrielle des Ardennes, Porcher, est à nouveau ressenti comme un énième coup de poignard dans un département qui n'en fini plus de souffrir de sa désindustrialisation et de son enclavement. pendant des décennies.

Plus que cette fermeture, c'est à nouveau le sentiment d'impuissance qui fait le plus mal. Depuis hier, chacun y va de son petit mot pour essayer d'exprimer sa colère devant cette injustice flagrante. De gauche, de droite, de l'Etat, des collectivités territoriales, tout le monde va tenter  ce qu'il peut et, en l'occurence, ce qu'ils peuvent, malheureusement, ce n'est pas grand chose.

Bien sûr, tous vont être extrêmement vigilants à ce que ces nouveaux sacrifiés de la mondialisation soient au moins largement dédommagés de leur perte d'emplois mais que restera-t'il pour les générations suivantes ? Personne n'est dupe. Revin va s'enfoncer encore un peu plus et l'impuissance des pouvoirs publics va finir d'exaspérer et de désespérer le reste du tissu économique local.

 

Alors, que faire ?

Il faut d'urgence favoriser la capitalisation de l'économie locale par des capitaux ...locaux ! Plutôt que de défiscaliser les investissements outre mer ou de distribuer grassement des abattements aux bénéficiaires de programmes immobiliers sur le côte d'Azur, je propose que les investissements effectués dans le capital des pME/PMI d'un même département fasse l'objet de défiscalisations ou de larges déductions d'impôts.

Notre tissu d'entreprises ardennaises souffrent d'être de moins en moins tenu par des capitaux locaux. L'éloignement progressif des lieux de décision s'est accompagné d'une déshumanisation de l'entreprise.

Le patron de sa "boutique" prospérait avec ses salariés ou mourrait avec eux. A présent, le patron est parfois incapable de situer précisément le lieu géographique de l'unité de production. Par contre, il sera capable de vous donner par le menu l'ensemble des ratios qui l'amèneront à décider de la vie ou de la mort de cette unité.

 

Le Capitalisme financier s'est éloigné à l'excès de l'humain. Il est devenu outrancier au point que d'obscurs scribouillards situés à des centaines voir des milliers de kilomètres de là peuvent rayer de la carte, en un instant, un lieu de production, berceau historique de la  Marque qui les emploient.

 

Mesdames et Messieurs les décideurs politiques, incitez les capitaux à rester sur place, favorisez la reprise en main de l'économie locale par les décideurs économiques à visage humain. Mettez en place une TVA sociale qui chargent les produits importés issus des savoir faire pillés localement, au profit de produits fabriqués sur place qui participent au système de protection social Français.

 

Ce n'est pas du protectionnisme, c'est du rééquilibrage. On ne peut pas rester ainsi, indéfiniment, à pleurer les fermetures de nos usines les unes après les autres sans prendre le problème à la base.

Les salariés de Porcher vont avoir droit à un traitement curratif de leur perte d'emploi. Je souhaite que le pouvoir législatif nous donne les moyens à l'avenir d'apporter un traitement préventif à cette fuite de capitaux qui conduit toutes nos entreprises, victime de la capitalisation financière, à la fermeture à moyen terme, une fois que les capacités de production et de rentabilité ont été essorées et non renouvelées, faute d'investissements sur l'outil de production.

 

Qui osera lancer ce débat ? A droite ? à gauche ? au Centre !

A suivre.

   

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