François Bayrou, sauf retrait du candidat socialiste, ne sera plus député à la fin de la semaine. Avec un parti réduit à moins de 2% au niveau national, des résultats, au cas par cas, souvent comparables aux scores des groupuscules trotskystes, le MoDem est à présent les deux genoux à terre.
Les prises de position désastreuses prises à chaque entre deux tours des présidentielles ont envoyé le centre indépendant en enfer.
Au moins la dernière prise de position de François Bayrou aura-t-elle permis de clarifier la position du PS vis à vis des démocrates : "Disparaissez jusqu'au dernier mais votez pour nous ! ".
Avec un aplomb que seuls les puissants peuvent se permettre, les socialistes sont en train d'abattre dans le Béarn celui qui, des années durant, s'est battu pour un centre indépendant.
En présentant face à lui une candidature socialiste, ils ont exprimé clairement leur vision du partenariat : nullissime, hégémonique, unilatéral.
A présent, les choses sont claires, l'expérience centriste indépendante a vécu. Si nous voulons faire vivre notre fibre humaniste, repsonsable, fédéraliste et européenne, il faudra que ce soit au sein d'une alliance avec la droite parlementaire. La question est à présent de savoir si un parti ou une fédération centriste peut encore éclore des ruines de ce premier tour.
Dans les Ardennes, sentant l'illisibilité du Centre, j'avais décliné l'invitation de mes amis du Nouveau Centre, du MoDem et de l'Alliance Centriste à les représenter dans la 3ème circonscription. Grand bien m'en a pris au regard des scores de Virginie Lauby et d'Alain Sutter qui n'atteignent pas 2% des votes exprimés. Nous ne représentons actuellement plus rien dans l'esprit des électeurs.
L'expérience centriste a montré, malgré la valeur de ses membres, que la bipolarisation, voulu par la 5ème république et renforcé par le mandat présidentiel à 5 ans et l'absence totale de proportionnelle, rend quasiment impossible l'émergence d'autres mouvements, exceptés les extrêmistes dont le fond de commerce exploite allègrement les sentiments les plus intolérants de nos concitoyens.
Peser en adhérant à l'un des deux partis centraux, c'est sans doute actuellement la seule alternative. Réflexion....
A suivre...