Jean Arthuis (à gauche), ici aux côtés du ministre de la Défense Hervé Morin, veut réunir les ex-centristes de l'UDF aujourd'hui divisés entre l'UMP, le MoDem et le Nouveau Centre © WITT/SIPA
Universités d'Eté de l'Alliance Centriste - 28 août 2010.
Le président de l'Alliance centriste, Jean Arthuis, a appelé à un "rassemblement" de tous les centristes et prôné l'organisation de primaires au centre en vue de la présidentielle de 2012, samedi, lors de la première université d'été de son parti, à Laval. "Nous voulons être un activateur de rassemblement pour un centre indépendant et souhaitons des primaires au sein de l'ensemble de la famille centriste pour choisir qui sera le plus apte à nous représenter", a-t-il déclaré à l'AFP, en marge de la journée qui a rassemblé 300 participants selon le parti.
Président de la commission des finances du Sénat, Jean Arthuis a créé l'Alliance centriste en juin 2009 dans le but de réunir tous les courants de l'ex-UDF, aujourd'hui divisés entre le Nouveau Centre de Hervé Morin, partenaire de la majorité, et le MoDem de François Bayrou, dans l'opposition. "Il faut une offre politique au centre au-delà des clivages politiques", a dit le sénateur de la Mayenne, en soulignant que, selon lui, le centre n'a pas "vocation à faire toujours alliance avec la droite".
"Désenchantement profond" des Français vis-à-vis de la politique
Parmi les invités à Laval figuraient le ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire Michel Mercier, des "centristes UMP" comme le député-maire de Vitré Pierre Méhaignerie et la sénatrice du Bas-Rhin Fabienne Keller, mais aussi la sénatrice Jacqueline Gourault, vice-présidente du MoDem, et Jean-Louis Bourlanges, président du cercle de réflexion Fondation du centre. Jean Arthuis a jugé "très encourageante" la présence des différentes sensibilités centristes. "Rien n'est irréversible", a-t-il déclaré.
L'ancien ministre de l'Économie et des Finances d'Alain Juppé a par ailleurs parlé du "désenchantement profond" des Français vis-à-vis de la politique et dénoncé la "pratique de l'illusionnisme" du pouvoir, notamment en matière de sécurité. M. Arthuis a rappelé que son parti était attaché à la suppression du bouclier fiscal et de l'impôt sur la fortune, à la réforme du système de retraites et à la construction d'une Europe fédérale, et jugeait prioritaire le rééquilibrage des comptes publics.