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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 11:01

greve-du-7-septembre-Paris pics 809Avec le vote de la loi de financement sur la retraite par répartition, le mouvement social constaté devrait petit à petit s'éteindre. Il en restera beaucoup d'amertume, de rancoeur et, je pense, surtout beaucoup d'incompréhension et de décalage entre les réels problèmes vécus par les Français et les revendications pilotés par le mouvement syndical dans son ensemble.

 

Finalement, n'étions-nous pas dans un grand théâtre de dupes lorsqu'au milieu de records de taux de chômage, de précarité, de délocalisations, d'incapacité à faire entrer nos jeunes dans la vie professionnelle, le débat s'est focalisé sur l'âge de départ à la retraite ou la pénibilité du travail.

Quel décalage lorsque l'on constate que, loin de se plaindre de leur départ à la retraite, ceux qui sont sans emploi ou dans la précarité, rêvent tout simplement d'embauche et de stabilité. Le sujet de la retraite ne concerne pas ceux qui vivent leur vie à l'horizon 24h.

Plus que cela, il devient même obscène tant leur espoir de rejoindre cette rive devient aléatoire.

Finalement, pour la majeure partie de la population, le départ à la retraite s'apparente, plutôt au clap de fin d'années de galère où la précarité continuelle a depuis longtemps pris le pas sur la pénibilité d'emplois qu'ils n'ont plus !

 

Le problème pour la plupart est avant tout un problème de sécurité dans l'emploi.

 

Depuis des années, l'emploi a été plombé à grands coups de taxes et de charges sociales.

Compte tenu de son coût, le salarié doit à présent être rapide, efficace, technique. Il n'y a plus de place pour le salarié affecté aux tâches subalternes ou annexes, plus de place pour le salarié qui ne crée pas assez de valeur ajouté, plus de place pour le "vaillant", "l'arpette". Ces emplois ont été remplacés dans l'hypocrisie générale par des emplois aidés sursubventionnés qui ont fini d'achever les derniers espoirs d'emplois classiques à tâches simples. Le reste de ces emplois est parti vers les eldorados tiers mondistes où le coût du travail ne vaut rien.

 

Les gouvernements successifs ont cru que l'emploi était une vache à lait que l'on pouvait traire sans fin. Il n'en est rien. A force de la taxer, il est devenu un produit de luxe, un produit élitiste, accessible seulement par quelques-uns. Seuls ces privilégiés peuvent à la rigueur maugréer devant l'allongement de la durée de travail.

Je ne parle pas de l'emploi dans les collectivités locales ou administrations en tout genre où le décalage est encore plus terrible.

D'un côté, ceux qui ont l'emploi assuré et ont été au premier rang des constestations des dernières semaines et, de l'autre, une armée de gens mal payés, en contrats aidés dont le seul avenir est un retour au pôle emploi.

Ces deux catégories se cotoient à longueur de journée sans que la première ne se rende compte à quel point leur problème de départ à la retraite peut être vulgaire en regard de l'absence d'avenir de la plupart de leur collègue de travail.

 

Toutes les solutions au coût du travail doivent être explorées. Par exemple, moins de charges sur les bulletins de salaire remplacées par plus de TVA sur les produits de consommation. En tout cas, un objectif est à se fixer d'urgence : permettre à tous d'avoir une chance d'accéder à l'emploi.

Alors seulement, j'arriverai à considérer les défilés dans les rues comme autre chose qu'un amoncellements d'intérêts particuliers faisant fi des exclus du monde du travail.

A suivre...

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 18:22

IMG 0051Interpellé par un ami centriste hier au sujet de mon dernier article sur la journée de protestation "en plein air", j'en profite pour clarifier mon point de vue sur le droit de grêve puisque l'interrogation portait sur l'intolérance face aux grêvistes.

Loin de moi l'idée de désapprouver le droit d'aller manifester dans les rues (c'est vrai, ça fait de l'animation et puis rien ne vaut le charme d'un barbecue entre amis) ... sous réserve de savoir pourquoi l'on s'y trouve.

Que les syndicalistes ou citoyens revendiquent des choix différents, je le comprends, et c'est normal. Tout le monde a le droit d'être en désaccord et de l'exprimer (tout en se rappelant toutefois que la Démocratie, c'est aussi accepter le verdict des urnes et donc respecter le choix des électeurs exprimé lors des présidentielles de 2007. S'ils voulaient autre chose que Sarkozy, fallait pas voter en majorité pour lui).

Mais alors, j'avoue atteindre mes limites de tolérance lorque que des lycéens qui, pour la plus grande part d'entre eux (pas les leaders évidemment ...), sont parfaitement incapables d'expliquer ce qu'est la retraite par répartition, par points ou encore de connaitre le danger d'une retraite par capitalisation, défilent béatement dans les rues, je suis nettement moins "fan".

Pour avoir eu leur âge, faut pas blaguer, j'affirme que la majeure partie manifeste tout simplement pour le plaisir de ne pas aller en cours. "Trop de la balle, un truc de ouf !".

La plupart explique qu'ils manifestent parce que si l'on fait partir les retraités à 62 ans, ils ne pourront pas prendre leur place ! Ils disent également que s'ils partent à 62 ans, ils partiront "cassés" par leurs dures années de labeur !

Que voulez vous que je vous dise ? Ils sont tellement à la ramasse des vrais problèmes qui les attendent que s'en est affolant !

 

L'arrivée sur le marché du travail pour toute cette génération va être gratinée. Si seulement Martine pouvait nous expliquer comment payer les retraites à 60 ans, en travaillant 35h par semaine, le tout en débutant à plus de 20 ans avec 42 années de cotisations obligatoires ! Je préfère ne pas évoquer les périodes de chômage, la discrimination, les contrats aidés, le temps partiel ,etc...

En résumé, les jeunes dans la rue, je les trouve "pathétiques", tant ils sont à côté des problèmes qui vont réellement les concerner. Les politiques, au lieu de les pousser dans la rue, feraient mieux de se creuser sérieusement le ci"boulot" afin d'éviter de faire de cette génération une génération sacrifiée, joujou de leurs ambitions personnelles.

  

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 13:29

article 1310-LIL03-MANIFHier matin, départ pour le travail.

J'allume la radio avec, je l'avoue, comme principale préoccupation de savoir si les pompiers Sedanais étaient tous sortis indemnes de l'explosion de la maison des syndicats durant la nuit (Nous y voilà ! Encore un coup des forces réactionnaires ! Non, je plaisante mais quand même, faut avouez que ce fut un sacré jour pour les syndicalistes Sedanais).

Sur toutes les ondes, le sujet principal est la mobilisation exceptionnelle annoncée. Le bataillon des syndicalistes étant insuffisants, on a appelé à la rescousse les scolaires. Par charité (c'est mon côté démocrate chrétien, je suis désolé...), je préfère ne pas revenir sur les arguments de haute volée développés par les jeunes, interviewés le long des cortèges. Pour plus de détail, je vous invite à écouter rire et chansons et plus particulièrement le sketche de Kevina par Elie Semoun, c'est du même ordre !

Arrivé au bureau, je passe les premiers coups de téléphone. Mon dieu, mais quelle surprise ! Impossible de joindre les administrations. Les exclus de l'emploi attendront bien 24h de plus que ceux qui sont en charge de s'occuper de leur insertion professionnelle aient fini de défiler dans les rues en criant qu'ils sont les cocus de la république ...

Nouvelle surprise incroyable, toutes les entreprises sont quant à elles joignables ! (C'est bien ça les capitalistes, y feraient même pas l'effort de planter leurs clients pour pouvoir défendre leurs acquis sociaux ! des égoistes !)

 

En fin de journée, vers 18h, je pars à Châlons-enChampagne, accompagné de deux amis qui venaient de finir leur journée de travail respective. Encore un constat facheux ! Ce sont parfois ceux qui travaillent le plus qui doivent encore donner la main le soir en bénévolat dans les associations. Et d'ailleurs, est-ce si surprenant que cela ?

La plupart des manifestants hier n'étaient-ils pas là, avant tout, pour défendre leur propre situation ? Pas étonnant que cela ne soit pas les mêmes que j'ai retrouvé le soir pour faire 200 kms durant la soirée uniquement pour que vive une association qui profite à la collectivité.

 

Au final, bien que ne partageant pas exactement les solutions proposées par les textes de loi votés, j'en finis par souhaiter que cette réforme passe en bloc juste histoire de prouver que la prime n'est pas toujours à ceux, fussent-ils nombreux, qui défilent sur le pavé.

J'aurais préféré une retraite par répartition, à la carte, avec capitalisation des points et libre choix de l'âge du départ à la retraite mais, à choisir entre ne rien faire et cette réforme, je choisis la réforme.

A suivre...

 

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 17:45

Dénonçant un trou de 60 milliards malgré la réforme, Jean Arthuis réclame une réforme systémique et la fin des inégalités public/privé.

 

Dans Le Parisien du mercredi 6 octobre, le président de la commission des finances du Sénat ne mâche pas ses mots : « Le texte du gouvernement devrait permettre au mieux de s’approcher de l’équilibre en 2018. Car en dépit de cette réforme, on va devoir trouver probablement 60 milliards. Autrement dit, le compte n’y est pas. »

Et l'influent dirigeant centriste de réclamer une vraie réforme systémique, en complément de la réforme paramétrique du gouvernement. "Nous allons réaffirmer notre volonté de faire émerger en france un système de retraite à points, plus juste et plus transparent. Nous avons déposé un amendement au nom de tous les centristes. Il vise à instaurer progressivement ce système, qui a fait ses preuves dans les pays du Nord".
 
Jean Arthuis n’hésite pas non plus à soulever le point sensible des inégalités public/privé : « Il existe aujourd’hui 21 systèmes de base, sans compter les régimes complémentaires. L’ensemble est très complexe, opaque et injuste. Or, la réforme n’apporte pas de réponses sur les inégalités entre les salariés du privé, les fonctionnaires et les agents des régimes spéciaux. Il est temps d’instituer l’égalité des Français devant la retraite. »
 
Tandis que l’Elysée tente de maîtriser d’une poigne de fer la fougue réformatrice de certains sénateurs UMP, il se pourrait bien que la majorité soit « débordée par son centre ».
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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 11:09

greve-du-7-septembre-Paris pics 809

 

Séduisants les slogans entendus dans les rues hier ! En résumé, touchez à rien, ce sont les salauds de riches qui vont payer !

Question : Y vivent sur mars les rédacteurs des slogans ? Comment peut-on continuer à débiter de tels monceaux d'imbécilités alors même que les gouvernements Européens de tout bord se sont résignés à faire face et, en conséquence, à repousser ce fameux âge légal de départ à la retraite.

Evidemment, cette réforme doit s'accompagner de dispositions particulières à propos de la pénibilité du travail, à propos des carrières longues, à propos des retraites féminines ou encore des entreprises qui dégraissent allègrement leurs effectifs avec des séniors dont ils savent qu'ils n'ont plus la moindre chance de sortir autrement que par une longue période chômage, savamment dissimulée sous forme de dispense de recherche d'emploi (qui ne connait pas un sénior dans cette situation).

 

Toujours est-il que, même en prenant en considération les facteurs ci-dessus, il devient vraiment intolérable que les politiques ne réagissent plus qu'en fonction de ce qu'ils ressentent comme étant le vent porteur de l'opinion publique. Souvenons-nous tout de même que Martine Aubry, avant d'être fusillée au poteau par ses amis, avait ouvertement accepté d'étudier le report de l'âge légal de départ à la retraite.

 

On demande aux politiques de la responsabilité. Nous avons un problème reconnu par tous : la survie du modèle Français de financement par répartition des pensions de retraites. La solution passe par des décisions courageuses. Elles peuvent être discutées, aménagées mais en aucun cas supprimées comme le réclament les slogans simplistes entendus hier.

Ce n'est pas lorsque le système aura éclaté et que seuls les plus nantis pourront se financer leur retraite par des fonds privés qu'il faudra pleurer, ce sera trop tard.

 

Autant, la politique sécuritaire du gouvernement me donne des hauts le coeur, autant la réforme des retraites me semble actuellement le minimum ... syndical !!

A suivre.

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 00:13

Thierry BENOITThierry Benoit a livré à la presse, cette semaine, les solutions qu’il préconisait pour perpétuer notre système de retraites, au bord de l’essoufflement. Le député de Fougères a souhaité dépassionner le débat en abordant des questions concrètes, à quelques jours de la présentation du projet de réforme du Gouvernement en conseil des Ministres. Ce projet de loi sera transmis dans la foulée à la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale afin d'être examiné par le Parlement à la rentrée.

 

1°) Privilégier les annuités à l’âge de départ

 Thierry Benoit entend tout d’abord privilégier le nombre d’annuités cotisées que l’âge de départ à la retraite. «Dans les métiers de production ou manuels, on commence sa carrière plus tôt. Un jeune qui débute sa carrière à 18 ans et la termine à 60 ans aura acquis ses annuités. En revanche, dans les métiers qui ne sont pas les métiers ouvriers, on commence plus tard et on peut travailler jusqu’à 62 ans ». Le député de Fougères ajoute que repousser l’âge de départ à la retraite, « c’est méconnaître ce qui se passe dans un abattoir, le rythme de vie d’un boulanger ou les métiers du bâtiment ».
 
2°) La pénibilité
 
Conscient des inégalités face à la dureté et la pénibilité du travail, Thierry Benoit n’est néanmoins pas favorable au dressage d’une liste des professions dites « pénibles ». Il souhaite que cette problématique soit résolue au sein même des entreprises. Une réflexion autour des conditions de travail pourra ainsi être mise en œuvre.
 
3°) La durée du temps de travail
 

L’une des clés pour réussir cette réforme réside dans la remise en cause de la durée hebdomadaire du travail. « Aujourd’hui, nous payons le choix de 1999 qui était de ramener la semaine de travail à 35 heures. Cela coûte l’équivalent de 2 points de PIB par an, soit 35 milliards d’euros au budget de l'Etat. Avant d’expliquer aux salariés qu’il faut travailler jusqu’à 62 ou 63 ans, il faut se poser la question d’un retour au 39 heures pour les salariés en pleine force de l’âge, entre 25 et 55 ans ».

Le député de Fougères explique que ce retour aux 39 heures serait accompagné d’un relèvement des salaires, d’un aménagement de carrière au-delà de 55 ans et d’une prise en compte des années consacrées à élever les enfants. On peut également imaginer la mise en place d’une politique de parrainage dans les entreprises pour les seniors et envers les jeunes générations.

 
4°) La fin de la défiscalisation des heures supplémentaires
 
Parallèlement, Thierry Benoit rappelle que « selon certaines études, le temps de travail moyen des salariés français est de 38h30 ». Alors que la réforme de 2007 sur la défiscalisation heures supplémentaires prive les finances publiques de 4 milliards d’euros, la réalité économique actuelle démontre qu’elle n’a plus de sens. Le moment est donc venu de la supprimer.
 
5°) L’équité public/privé et la suppression des régimes spéciaux
 
Thierry Benoit est convaincu que « l’équité entre les différents régimes de retraite n’est pas assez abordée ». Il attache un profond intérêt au décloisonnement de la sphère public (Etat, collectivités territoriales, Éducation nationale, etc) et la sphère du privé en harmonisant les régimes. Dans cette lignée, le député propose de remettre à plat les régimes spéciaux. « Il faut commencer à supprimer les régimes spéciaux en y allant progressivement et sereinement. Il s’agit du régime des parlementaires en premier lieu, puis ceux de la SNCF, de la RATP, d’EDF, etc ».
 
6°) La suppression du bouclier fiscal
 
Dans cette logique d’égalité et de solidarité, le député breton souhaite élargir le potentiel de recettes de l’État à travers la contribution des catégories les plus aisées. Il réaffirme sa volonté de voir supprimer le bouclier fiscal « pour envoyer un message à la population ».
 
7°) La recherche de recettes complémentaires
 
D’autres pistes sont évoquées par le député pour garantir la pérennité de notre système par répartition. Il souhaite en effet revenir sur l’assujettissement des bénéfices des grands groupes non réinvestis mais aussi sur toutes les plus-values en taxant les stock-options, les retraites chapeaux, la CSG sur l’intéressement, la participation et les retraites élevées. « Il faut taxer la spéculation ».
 
8°) La TVA sociale
 
Afin de lutter contre les délocalisations et de freiner les importations, le député propose à la suite du sénateur Jean Arthuis de taxer la consommation et non la production par le biais d’une TVA sociale. Celle-ci serait élevée pour les produits importés tout en restant faible sur les produits de première nécessité. Cette réforme permettrait ainsi de privilégier les produits locaux sans porter atteinte aux revenus les plus modestes. « En Ille-et-Vilaine, la consommation d’un million d’habitants génèrent chaque année près de 1,5 milliards d’euros de recette de TVA ». C’est la première source de recette de l’État au niveau du département, loin devant l’impôt sur le revenu et la taxe professionnelle.
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27 juin 2010 7 27 /06 /juin /2010 23:09

images-copie-1Ouf ! il s'en est fallu de peu que le parti socialiste n'ait à traiter le fonds du dossier du financement des retraites. Ca commençait à devenir difficile. Heureusement, une bonne occasion de noyer le poisson est arrivé juste à temps ! Oh merci mon dieu !

 L'écran de fumée Woerth - Bettencourt est arrivé ! Le PS est sauvé. Il peut jouer le rôle de la vierge éffarouchée qui prend peur devant le méchant de droite que se vautre dans le capitalisme financier nauséabond de la bourgeoisie.

Cette bourgeoisie qui ne paye pas ses impôts et se croit encore au temps de la féodalité (manifestement, ils ont oublié quelques têtes lors de la révolution de 1789).

Benoit Hamon en tête (décidemment, celui là, je commence à avoir du mal avec sa mauvaise foi), les voilà qui se payent le concepteur de la réforme des retraites en priant pour que le souflet ne retombe pas et qu'ils puissent ainsi récolter les voix des salariés inquiets qui défilent dans la rue, sans avoir à répondre à la question cruciale :

"Bon, alors la réforme, si on l'annule, quoi que fait-on à la place ?".

 

Pourtant, ceux qui ont défilé nombreux dans les rues ont des vrais raisons d'être inquiets !

Le système des retraites apparait plus que fragilisé, au moins autant que la situation du marché de l'emploi et, dans ces conditions, les salariés du privé ou du public pouvaient légitimement se demander à quelle sauce on allait les manger avec cette nouvelle réforme.

Le problème avec ce genre d'affaire (Woerth - Bettencourt), c'est que, comme par hasard, cela sort toujours au moment où l'on aurait vraiment besoin de trouver face à nous des politiques avec des projets pensés et réfléchis de chaque côté pour qu'un débat constructif puisse s'établir en vue de sauver ce qui fait notre fierté à tous, droite et gauche, le système de répartition des retraites.

Et bien non, à la place, nous allons avoir droit à un nouvel épisode de castagne avec un seul objectif non avoué : le positionnement pour les présidentielles de 2012.

Au milieu de cette bauge, reconnaissons à tous les Centristes, du Modem et de l'Alliance Centriste notamment, le courage de défendre leur projet de financement même s'il doit s'avérer impopulaire (par exemple le report au delà de 62 ans de l'âge de départ à la retraite). Ces prises de postion totalement à contre courant de la démagogie ambiante honorent ceux qui les portent parmi lesquels Jean Arthuis.

Par cette manière de faire de la politique nous pouvons gagner une chose importante, c'est le respect de tous.

A suivre.

 

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 22:51

jean arthuis 2

Le président de la Commission des finances du Sénat estime que la réforme des retraites ne va pas assez loin. Il veut geler les pensions supérieures à deux ou trois fois le Smic, et reculer l'âge légal de départ à 63 ans au moins. Interview sans tabous.

 

Que pensez-vousdu projet de réforme des retraites du gouvernement ?

Il va dans la bonne direction, mais pas assez loin. Les projections financières sont trop optimistes et il manque plusieurs milliards. L'impact financier du passage à 62 ans est par exemple estimé à 20,2 milliards en 2020, alors que mes propres projections l'évaluent à 15 milliards. Je rappelle que, avant François Mitterrand, l'âge légal de départ à lla Retraite était de 65 ans. Le fixer à 63 était un minimum. Il faudrait aussi faire participer les retraités à l'effort, en relevant le taux de CSG appliqué aux pensions, qui est à 6,6% alors qu'il est à 7,5% pour les autres revenus. Je propose également de geler le niveau des pensions les plus élevées, c'est à dire de ne plus indexer sur l'inflation la fraction supérieure à un montant correspondant à deux fois le Smic.

 

Le gouvernement table sur un taux de chômage de 5,7% pour faire basculer les excédents du régime de l'UNEDIC sur les retraites. Réaliste?

On n'atteindra jamais le plein-emploi sans mettre en place des réformes structurelles, comme la TVA sociale, qui consiste à faire baisser les charges sociales et à compenser le manque à gagner par une hausse de la TVA. Cela nous redonnera de la compétitivité et de la croissance. C'est indispensable pour se sortir de la situation actuelle. Je rappelle qu'il faut certes équilibrer le système de retraite, mais qu'il faut aussi s'occuper du déficit de l'Etat. Il faut briser les tabous et tout mettre sur la table, sinon nous sommes condamnés à des mesures encore plus douloureuses dans quelques années. Alors que l'opposition campe dans le déni de réalité, nous devons faire preuve de lucidité et de courage.

 

De quels tabous parlez-vous?

De l'ISF par exemple. Le gouvernement est beaucoup trop timoré sur la fiscalité. Pour montrer qu'il sollicite aussi les riches pour rééquilibrer les retraites, il a décidé de relever la dernière tranche de l'impôt sur le revenu, hors bouclier fiscal. Mais c'est une vraie usine à gaz! Imaginez le pauvre contribuable qui doit remplir sa déclaration de revenus... Je pense que les plus riches doivent contribuer davantage à l'effort, mais pas n'importe comment. Je plaide pour une simplification du système, pas pour un rafistolage : supprimer le bouclier fiscal, supprimer l'ISF et rajouter une tranche d'impôt sur le revenu. Et réviser à la hausse le barème d'imposition des plus-values mobilières et immobilières.

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 22:09

olivierCe n'est pas une grande surprise tant l'équipe à Raymond nous ennuie depuis des années, mais là, cette fois-ci, avouons qu'il a fait trés fort (quoique l'Euro 2008, c'était pas mal non plus !).

Avec cette défaite par 2 à 0 face au Mexique, le simili intellectuo-selectionneur de l'équipe de France vient de mettre dans l'embarras le gouvernement.

César disait qu'il fallait du pain et des jeux pour avoir la paix avec le peuple. En France, pour le pain, ça n'allait pas très fort ces temps-ci mais alors pour le jeu, là, n'en parlons plus !

Faute de mondial à se mettre sous la dent, plus d'opium pour le peuple. Et lorsqu'il est en manque, que fait-il  ? Il descend dans la rue pour contester !

Alors, pour la Réforme des retraites, ce n'est pas gagné d'avance. Les syndicalistes vont avoir les crocs et avec eux, tout ceux qui avaient prévu de glander devant la télé plutôt que d'aller manifester contre la réforme !

 

Décidemment, mon pauv' Raymond, t'es vraiment mauvais !

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 21:28

Arthuis à l'ElyséeLe président centriste de la commission des Finances du Sénat, Jean Arthuis, critique jeudi dans un communiqué la réforme des retraites "pas à la hauteur des enjeux" estimant que "le compte n'y est pas".

M. Arthuis qui préside l'Alliance Centriste, "exprime des doutes sur l'adéquation des mesures annoncées par le Gouvernement avec les besoins de financement du système de retraites".

"Entre 2011, date d'entrée en vigueur de la réforme, et 2018, année du retour prévisionnel à l'équilibre, les régimes de retraite accumuleront plus de 60 milliards d'euros de dette, dont le remboursement conduira tôt ou tard à augmenter les prélèvements obligatoires", explique-t-il.

Il critique l'utilisation immédiate du Fonds de Réserve des Retraites qui "reporte à 2018 la prise en charge des effets financiers du choc démographique prévu à compter de 2020".

Il juge les prévisions du gouvernement "trop optimistes". "L'impact financier du passage à 62 ans est surévalué de plusieurs milliards d'euros, le basculement des cotisations chômage sur les régimes de retraites suppose une baisse du chômage à 5,7%, ce qui est loin d'être acquis", estime-t-il.

Il estime aussi que le recours aux recettes fiscales (1% supplémentaire sur la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu) "devrait être réservé à la réduction du déficit de l'Etat (152 milliards d'euros en 2010)".

"L'annonce d'un retour à l'équilibre en 2018 fait donc figure d'exercice convenu", lance-t-il prônant "un discours de vérité" face à "la situation alarmante des comptes publics".

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