A la lecture des derniers articles parus dans la presse, on peut tout de même s'inquiéter un peu de la volonté réelle ou de la capacité des dirigeants centristes à se rassembler autour d'un même mouvement en vue de la prochaine Présidentielle 2012.
Excepté Jean Arthuis et, d'une manière générale, les sympathisants de l'Alliance Centriste, dont l'objet principal de leur action est le Rassemblement, les dirigeants des autres partis ou mouvements semblent avant tout voir en cette initiative l'occasion d'asseoir un peu plus leur hégémonie sur le Centre.
Dérrière l'unité de façade affichée mardi 8 juin, on sent encore largement la réticence de chacun à laisser échapper l'once de pouvoir acquis dans leur chapelle respective et, seul l'espoir de rammener les brebis égarées vers leur propre bergerie, les ont conduits à venir pointer le bout de leur nez à cette première réunion.
Jean Arthuis ne s'y est pas trompé en proposant Jean-Louis Bourlange, personnalité intellectuelle au dessus de tout soupçon, et parmi les seuls, capable d'obtenir le consensus autour de sa personne, en vue de rassembler tout ce petit monde.
Je dis attention ! Attention à ce que nous ne devenions pas les shaddoks du Centre, à tous pomper comme des imbéciles dans notre coin !
Hervé Morin, Jean-Louis Borloo et même François Bayrou pourraient former une équipe formidable s'ils pensaient tous à l'avenir du Pays avant de penser à leurs ambitions et positionnements présidentiels potentiels.
Dans le cas contraire, ce sera une nouvelle fois la victoire de la division au profit du royaume UMP et de son roi ou, pire encore, au profit d'un improbable couple "Aubry - Mélanchon" auquel je n'ose même pas penser dans mes pires cauchemars !
"Article de 20 minutes.fr :
Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup que ça pose des problèmes pour Nicolas Sarkozy. Réfractaire à l'idée depuis 2007, le chef de l'Etat se serait finalement résolu, ces dernières semaines, à voir un candidat de centre-droit pointer le bout de son nez au premier tour de l'élection présidentielle de 2012, pour, in fine, le soutenir au second.
De Jean-Louis Borloo à Gilles de Robien en passant par Jean Arthuis, les prétendants au rôle sont nombreux. A commencer par Hervé Morin. Dans l'interview qu'il nous a accordé, le ministre de la Défense assure qu’il veut mettre son parti, le Nouveau Centre, en «situation de décider d'avoir un candidat».
Si, en septembre dernier, Nicolas Sarkozy ne voulait voir personne « recréer l'UDF », la situation a changé aujourd’hui. La stratégie de liste d’union dès le premier tour a montré ses limites aux dernières régionales. Et la popularité du Président s’est un peu plus érodée.
A un peu moins de deux ans de l’élection suprême, Nicolas Sarkozy est tel un joueur devant son échiquier. Les pions qu’il avance ne sont pas encore destinés à mater l’adversaire, juste à observer sa réaction face à différentes stratégies. Car il ne peut y avoir qu’un seul candidat de centre-droit aux côtés du Président.
Après avoir fait « fuiter » l’hypothèse d’une candidature de Jean-Louis Borloo, Nicolas Sarkozy vient ainsi de faire renaître de ses cendres son plus farouche opposant, François Bayrou. «Il est persuadé que le PS choisira Aubry, confie une source proche de l’Elysée. Et il pense que Bayrou pourra donc glaner quelques voix à gauche sans trop lui en prendre à droite...»
Encore membre du gouvernement, Hervé Morin observe, de son côté, ce petit jeu avec attention. Il sait que la survie de son parti passe, inéluctablement, par une candidature en 2012. Il sait aussi qu’aux échecs, il faut parfois savoir sacrifier une pièce pour emporter la partie. Reste à savoir laquelle choisira Nicolas Sarkozy ?"
A suivre !
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