Personne ne doute que l'écart séparant Strauss-Kahn des démocrates Modemistes de Bayrou et même, osons le dire, des centristes en général, est bien moindre que celui le séparant du comique troupier Mélanchon, des utopistes d'extrême gauche ou encore de la branche rose - rouge du Parti Socialiste.
Son éloignement au FMI lui donne une liberté de parole et d'action qui ne font que confirmer jour après jour mes dires.
Dominique Strauss-Kahn, dans un récent sondage, apparait comme le favori numéro un des Français pour la prochaine présidentielle, seul capable de battre Nicolas Sarkozy. L'hypothèse social démocrate, rêvée par François Bayrou en 2007, se verrait alors concrétisée par le président du FMI.
L'hypothèse est séduisante, moderne, et pourrait tenir la route si ..... et là, ça se gâte !
Si François Bayrou n'avait pas, chevillé au corps, l'envie d'atteindre coute que coute la présidence de la République
Si DSK n'avait pas un parti tiraillé entre le bon sens d'une politique sociale démocrate et l'obligation de plaire à ses partenaires traditionnels sur sa gauche
Eh oui ! comment pourrait tenir cet hypothétique billet DSK - Bayrou avec à sa gauche des socialistes nostalgiques de 1981 et la multitude de courants d'extrême gauche et, à sa droite, le parti hégémonique UMP, relégué en marge du pouvoir avec des centristes mis en demeure de choisir leur camp !
Malheureusement, le sytème politique Français, on le voit à chaque élection, est ainsi fait que l'élan créé par une personnalité, aussi brillante soit-elle, ne passe pas le cap du système des partis et de ses alliances.
François Bayrou s'est cassé les dents sur cette réalité en 2007 malgré un élan jamais vu depuis la percée de Lecanuet en 1965 et il est à craindre que l'hypothèse DSK ne voit même pas le jour tant le clivage droite-gauche est marqué par les institutions Françaises et le système électif.
Dans ces conditions, l'option prise par l'Alliance Centriste d'apporter sa pierre sociale démocrate à l'édifice lors des premiers tours des élections et, lors des seconds tours, de choisir son partenaire pour défendre ses options, me semble sans aucun doute la plus réaliste.
C'est évidemment un compromis, mais la vie n'est-elle pas faite que de celà ?
A suivre !