Ce que Nick Clegg a réussi en Angleterre doit nécessairement poser question aux Centristes Français. Contrairement au Nouveau Centre, les libéraux-démocrates ont défendu une ligne de programme indépendante des conservateurs, allant parfois au delà des propositions de la gauche travailliste.
Par contre, contrairement au Mo-Dem de François Bayrou, bien que défendant avec ferveur leurs convictions en présentant leurs propres candidats, les libéraux démocrates ont choisi de participer au gouvernement conservateur pour pouvoir défendre leurs convictions plutôt que de critiquer l'executif jusqu'aux prochaines échéances électorales.
Cette position, c'est également celle que défend l'Alliance Centriste qui dit à ses amis du Nouveau Centre de Hervé Morin et aux Radicaux de Jean-Louis Borloo "Affranchissez vous de l'UMP pour mieux peser sur la politique qui fera l'avenir du pays" et qui dit à ses amis du Mo-Dem de François Bayrou "Arrêtez de vous enfermer dans le refus de toute discussion avec l'UMP qui conduira inéluctablement à la marginalisation de vos idées".
Jean-Pierre Raffarin, que je crois honnête, ne dit rien d'autre à François Bayrou. Il ne lui demande pas de valider tout ce que fait le gouvernement, il demande du dialogue et de la recherche de points capables de construire une possible collaboration.
Me concernant, depuis deux ans, je poursuis cette idée qu'un parti ne peut pas éternellement rester dans l'opposition contre tous. Laissons-cela aux extrémistes. Les Centristes doivent représenter un parti potentiel de gouvernement.
Nick clegg, dont les résultats n'ont pourtant pas été extraordinaire, est pourtant à présent en position de défendre son programme. François Bayrou, Hervé Morin ou Jean-Louis Borloo doivent suivre le silon tracé par Jean Arthuis pour parvenir à faire de même dans deux ans.
A suivre...