Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 10:14

201011094cd8c7b09535d-0Lorsque j'ai créé ce blog (je sais, ce n'est pas ce que j'ai fait de plus malin !), l'un de mes premiers articles était consacré au capitalisme à papa. L'entreprise à capitaux familiaux, celle après qui on peut râler en touchant du doigt le patron. Celle du patron qui passe son temps à se plaindre mais qui se bat du matin au soir pour que ses salariés aient du boulot.

Cette race d'entreprise, ce type de patron est en train de disparaître.

Devant chaque entreprise Ardennaise à capitaux familiaux, il faudrait un écriteau indiquant "race en voie d'extinction, merci de ne pas tirer dessus". Au premier chef des chasseurs, je citerais l'Etat qui, au contraire du capitalisme financier qui lui glisse régulièrement entre les doigts (pour ne pas dire tout le temps), se refait la cerise sur le dos de l'entrepreneur local qui, lui, ne peut pas déménager son outil de travail. Du moins, c'est ce que croit l'Etat. A force de taxer l'entreprenariat, certains sautent le pas et quitte la France en partant à quelques kilomètres, par exemple au Luxembourg.

 

Mais revenons-en à notre capitaliste en voix d'extinction, l'entrepreneur Français. La récente annonce de la fermeture de DELPHI, drâme annoncé depuis des années était malheureusement plus que prévisible. Les Sedanais ont connu cette entreprise à plus de 1000 salariés il y a moins de 10 ans. Depuis, l'écroulement de l'industrie automobile américaine, les difficultés financières de l'équipementier DELPHI et le cout du travail Français ont fini d'achever cep oumon économique local. Ils ne sont plus que 290 à prendre le coup de massue sur la tête.

Cette fermeture succède à Glaverbel à Donchery et précède d'autres qui ne surprendront pas plus la population locale ou, du moins, ce qu'il en restera...

 

Je propose, afin d'arrêter l'hémorragie, de remettre à l'honneur l'entrepreneur, le vrai. Celui qui vit au rythme de son entreprise, pas celui qui vit au rythme du cours en bourse.

Plutôt que de défiscaliser les placements immobiliers qui aboutissent à la construction d'immeubles neufs en plein Sedan par des sociétés financières, lorsque les trois quarts de la population n'ont pas le premier sou pour s'y installer, je propose que l'on défiscalise les placements vers les entreprises locales.

La plupart des entrepreneurs crèvent de ne pas avoir de capitaux suffisants, crèvent de ne pas avoir de fonds de roulement, pas de moyens pour investir.

Proposons aux contribuables la seule alternative d'investir dans le capital de PME locales ou de payer l'impôt. Stoppons toutes les niches fiscales dont le retour en terme de retombées économiques n'est que superficiel. Les niches fiscales immobilières soutiennent le secteur du batiment sur le court terme alors que les niches fiscales dans le domaine de la re-capitalisation permettrait de l'investissement en outils de production, en ingenierie ou autre et seraient donc créatrices d'emplois à moyens et longs termes.

 

La sauvegarde de notre patrimoine entreprenarial doit devenir notre obsession au risque d'être rapidement et définitivement les spectateurs d'une économie à capitaux étrangers qui quitte le pays au rythme des intérêts financiers de places boursières situées au quatre coins du monde.

Il est grand temps de mettre au pas ceux qui continuent à mélanger allègrement les entreprises à capitaux locaux avec les grandes multinationales sans visage.

A suivre... 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Le Blog D'olivier Laurant

  • : Le blog d'Olivier Laurant - Centriste Ardennais
  • : Billets d'humeur d'un Centriste libre.
  • Contact

Recherche