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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 08:38

1-francois-bayrou-stands-between-senator-jean-arthuis-and-dCa va pas être simple !

Ce matin, à la radio, à la télévision, dans les journaux, les gros titres sont autour des rassembleurs du Centre.

Ca pourrait être sympa s'ils ne souhaitaient pas tous se rassembler autour d'eux personnellement tout seul !

François Bayrou a dit qu'il ne voulait pas entendre parler de ce panier de crabes, Jean-Louis Borloo (UMP, faut-il le rappeler) a rassemblé ses troupes en vue d'évaluer les risques électoraux à franchir le rubicon (quitter l'UMP), Hervé Morin rencontre aujourd'hui ses troupes pour les mêmes raisons. Heureusement, Jean Arthuis a la sagesse de se taire. C'est son rôle s'il veut réussir son pari insensé : rassembler les électeurs centristes.

Pas facile lorsque François Bayrou, Jean-Louis Borloo et Hervé Morin ne pensent qu'à l'élection présidentielle et que les parlementaires et élus ne pensent qu'à leur réelection.

Et les électeurs centristes de base dans tout cela ?

Eux, ils rêvent d'un centre uni qui puisse leur permettre de peser aux présidentielles.

Mais attention, ils nous ont déjà montré par le passé, qu'ils détestaient les prises de position partisanes (l'entre deux tours ravageur de la présidentielle 2007 avec la déclaration de François Bayrou et la rencontre rocambolesque avec Ségolène Royal),  qu'ils détestaient les abandons en rase campagne (le Nouveau Centre reste marqué par le départ des Bayrouistes l'avant veille des Législatives) et qu'ils ne respectaient pas les centristes planqués dans le plumard des RPR (qui connait un radical Valoisien dans les Ardennes ?).

 

Je reste persuadé qu'une fédération centriste est la solution de départ. J'ajouterai que si le cumul des mandats et l'interdiction de se présenter plus de deux fois de suite à un même mandat électif était établi, nous aurions plus de voix libres et moins de pression sur des êtres humains qui ne pensent qu'à une chose : être réélu.

 

J'irai samedi à Paris avec Christophe Vaucois rencontrer mes amis de l'Alliance Centriste lors du comité executif en espérant que l'initiative de Jean Arthuis soit suivi par des gens libres de toute considération personnelle.

A suivre...

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 17:51

200px-Logo-alliance-centristeComme disait la marionnette des guignols de Chirac : "Putain, trois ans !"

Eh oui, cela faisait trois ans qu'une réunion centriste unifiée n'avait pas eu lieu dans le département. En créant l'Alliance Centriste avec quelques amis, nous n'avions d'autre but que de permettre à tous ceux qui partagent les valeurs d'Humanisme et de Liberté de se retrouver à nouveau autour d'une même table.

Ce fut chose faite hier soir. A Charleville-Mézières, les trois délégations du Nouveau Centre, de l'Alliance Centriste et du Modem ont su s'écouter et accepter leurs divergences, non pas sur le fonds, mais sur le choix (ou pas) des alliances.

A l'inverse, chacun a pu faire le constat du régal que représente la désunion du centre pour les autres partis. Une chose au moins rassemblait toutes les personnes autour de la table : aucun n'a abandonné ses convictions profondes en allant soit à l'UMP, soit au PS. Les centristes, parce qu'ils ne sont pas obsédés par le pouvoir, sont capables de garder la tête froide face aux sollicitations.

Deux candidats aux cantonales se sont déclarés hier soir et recevront l'appui de l'ensemble des centristes ardennais. La prochaine réunion tripartite est programmée pour le mois prochain et, dès à présent, tous ont prévu de convier leurs homologues à leurs travaux respectifs.

Peut-être les centristes et démocrates vont ils réussir à apporter un peu de sérénité dans un paysage politique peu enclin à montrer l'exemple.

A suivre....

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 17:25

 jean-louis-borloo-ministre-de

Article paru dans le JDD du 4 novembre 2010.

"Mercredi soir, une quinzaine de centristes se sont réunis autour de Jean-Louis Borloo. Au menu, les récentes attaques contre leur leader, la déclaration de François Fillon et la constitution d'une "confédération des centres".

 

Réunion de crise mercredi soir au Ministère de Jean-Louis Borloo. Durant plus de deux heures ses soutiens se sont rassemblés pour évoquer notamment ce qu’ils perçoivent comme des attaques contre leur leader à quelques jours du remaniement annoncé de longue date. La déclaration de François Fillon mercredi (devant l’association des ingénieurs et scientifiques de France qu’il recevait à Matignon) faisant, entre les lignes, état de son envie de rester à Matignon a, elle aussi, évidemment été commentée et diversement appréciée.

"Les déclarations de François Fillon ont crée quelques émotions. La traduction que nous en avons faite, c’est que c’était la touche finale du bombardement des centristes. On a l’impression qu’à l’UMP, la chasse au centriste est ouverte. Les vieux réflexes anti-centristes du RPR sont rallumés. Les centristes qui appartiennent à l’UMP ont un sentiment de trahison", explique le député Nouveau Centre, Jean-Christophe Lagarde présent à cette réunion. Un autre participant tenant à son anonymat poursuit : "Jean-Louis était très remonté après les déclarations de François Fillon."

"Ça faisait plaisir de le voir se fâcher"

Ces derniers jours, plusieurs salves ont échaudé ces centristes. Celle par exemple de Claude Goasguen jugeant "incongru" un Grenelle de la fiscalité proposé par Jean-Louis Borloo, ou celle de Françoise de Panafieu estimant que le ministre de l’Ecologie aurait peu de soutien parmi les parlementaires. Malgré tout, "Borloo est resté plutôt zen sauf sur les attaques qui le présentent comme un panier percé", ajoute Lagarde. "Je lui ai alors dit que ça faisait plaisir de le voir se fâcher. Quand on est piqué au vif, on donne toujours le meilleur", soutient Jean-Marie Bockel, secrétaire d'État à la Justice et président de la Gauche moderne. Même si celui-ci, prudent, tempère. "Je ne suis pas en opposition avec François Fillon. Je me suis toujours très bien entendu avec lui mais politiquement je suis proche de Borloo."

"Borloo a du talent, ça fait des jaloux", indique le député UMP François Loos, lui aussi présent à la réunion. "Jean-Louis Borloo à Matignon, cela aiderait le président de la République. La méthode, les résultats et l’image de Jean-Louis Borloo seraient des atouts pour le Président", poursuit-il.

"Si les centristes de l’UMP ne s’organisent pas, ils se feront lyncher"

Les participants à cette réunion ont donc jugé qu’il était temps de réagir. Autour de Jean-Louis Borloo étaient présents une quinzaine de centristes* venant notamment de l’UMP, du parti radical, du Nouveau Centre. Depuis le dernier congrès du Parti radical à Lyon, ce "comité de liaison" s’est déjà réuni à quatre reprises pour avancer sur l’idée d’un rassemblement centriste. Mercredi soir, tous les membres de ce comité –sauf Jean-Pierre Raffarin et Jean Arthuis- ont donc répondu à l’appel.

"Si les centristes de l’UMP ne s’organisent pas, ils se feront lyncher par les anciens du RPR. Aujourd’hui c’est Borloo la cible. Demain ce sera les autres", redoute Jean-Christophe Lagarde. Dans ce contexte, la proposition de François Sauvadet (Nouveau Centre) de créer une sorte de "confédération des centres", à l’image de ce qu’a pu être l’UDF, a été bien accueillie. La récente actualité les pousse même à accélérer le tempo.

"L’impression de se retrouver au bureau politique de l’UDF"

Pour Pierre Méhaignerie (UMP), lui aussi présent mercredi soir, "la sensibilité centriste a l’impression de ne pas être bien représentée" dans les différents postes à pourvoir. "Les propos de ces dernières semaines conduisent notre famille à s’organiser pour peser sur les choix." explique Pierre Méhaignerie qui pense réunir autour de cette question les députés et sénateurs UMP de tendance centristes dans les jours qui viennent "J’ai dit à Jean-Louis, ce courant centriste, il faut y aller, je t’y aiderai."

"J’ai espoir qu’on réunisse les familles éclatées du centre. Borloo joue un rôle de fédérateur en ce sens. Hier [mercredi], on avait l’impression de se retrouver au bureau politique de l’UDF. ! Ne manquait que François Bayrou et Hervé Morin" s’amuse Maurice Leroy, du Nouveau Centre.

* A savoir selon Maurice Leroy : Laurent Hénart, Maurice Leroy, François Sauvadet, Jean-Christophe Lagarde, Gilles de Robien, Marc-Philippe Daubressse, André Rossinot, Jean-Marie Bockel, Fabienne Keller, Valérie Létard, Jean-Louis Bourlanges, Thierry Cornillet, François Loos, Damien Abad, Pierre Méhaignerie"

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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 16:25

Image1Alors que l'actualité nous délivre chaque jour son flot de violence, d'exagération et de manichéisme, l'absence du Centre au milieu de ce débat type "duel de Western" devient criante. Les arguments des manifestants deviennent chaque jour plus caricaturaux. C'est à celui qui sortira la meilleure blague sur Sarko. Il suffit pour s'en convaincre de lire "l'Ardennais" du jour. On est bien loin du débat raisonné sur l'avenir du système de répartition des retraites.

Discrets en période de furia défoulatoire dans les rues, les centristes ne veulent plus laisser le champ libre à ce débat stérile entre deux camps incapables de s'entendre ou de s'écouter.

Dans les Ardennes, l'Alliance Centriste a pris contact avec ses amis du Modem et du Nouveau Centre pour organiser le retour de la voie de la raison. Les socialistes ont fini par épuiser les sociaux démocrates du Modem, lassés de se voir refuser leur main tendu au profit du confortable duel droite -gauche quitte à devoir travailler avec le désespérant JL Mélanchon dont les talents d'orateur n'ont d'égaux que sa propension à profiter de la crédulité des électeurs en mal de gourous strostskystes-léninistes.

Du côté du Nouveau Centre, il faut bien se rendre à la raison. La fidélité au parti UMP hégémonique n'a pas été suivi d'effets. Le Centriste, c'est celui que l'on appelle pour servir de caution démocratique, humaniste, sociale et démocrate. Ca permet de faire contrepoids à Besson et Hortefeux. Les compétences sont bien là au Nouveau Centre mais elles ne sont pas assez considérés.

A l'Alliance Centriste, se réunissent tout ceux qui, à force de voir leurs deux amis se faire snober, ont choisi la voie de l'indépendance. L'indépendance ne veut pas dire l'absence d'accords, elle veut dire que ce sont des accords choisis en fonction du taux d'écoute du partenaire.

Traditionnellement, les centristes n'ont pas le gout immodéré du pouvoir que d'autres ont à revendre ! C'est sans doute pour cela qu'ils ne sont pas assez présents dans l'hémisphère politique.

Comme les arbres dans le "Seigneur des Anneaux", qui, à force d'être méprisés et sans cesse soumis aux tentatives de destructions, sortirent de l'anonymat de la forêt pour montrer leur force et rétablir le bon droit, les Centristes, d'habitude calmes et difficiles à faire sortir de leurs gonds, vont également se réveiller et alors, chacun pourra juger de leur vrai poids dans l'électorat Français.

Jacques Jeanteur, Thérèse Girard et Christophe Vaucois, tout trois centristes patentés, se réuniront dans les prochains jours pour évaluer le taux d'écoute du monde politique Ardennais à leur encontre.

A suivre !

 

 

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 13:17

jean arthuis 2Le sénateur Jean Arthuis, président de l'Alliance centriste (AC), a estimé, vendredi, que François Bayrou (MoDem) s'était "recentré" et a appelé le Nouveau Centre d'Hervé Morin, parti partenaire de la majorité présidentielle, à jouer la carte de "l'indépendance". "Si j'ai quitté François Bayrou et le MoDem au lendemain de ces calamiteuses élections municipales et cantonales de 2008, c'est parce qu'il s'était un peu décentré à gauche", a expliqué devant la presse le président de la commission des Finances du Sénat, à l'université de rentrée du MoDem. A-t-il le sentiment d'un recentrage depuis ? "C'est ce que je ressens", a-t-il répondu.

Jean Arthuis a redit son intention de participer à "la refondation du centre", expliquant qu'il fallait pour cela "parler les uns avec les autres" sans "prononcer des exclusives". Le sénateur faisait notamment référence au Nouveau Centre. Il a estimé que le candidat centriste à la présidentielle de 2012 devrait discuter au second tour avec la gauche et la droite, s'il n'arrive pas en tête au premier, alors que le NC a clairement indiqué qu'il appellerait à voter Nicolas Sarkozy au second tour. Interrogé sur cette divergence, le sénateur a lâché : "Il faudra qu'on en reparle."

"La conscience du centre et de son indépendance a encore des marges de progression. C'est le message que j'adresse fraternellement au Nouveau Centre", a-t-il ajouté. "Si on n'est pas soi-même clairement identifié, il n'y a pas d'alliance possible. Il n'y a d'alliance qu'entre deux êtres indépendants. Sinon, c'est une espèce de clonage", a-t-il ajouté. Une position que ne renierait pas le leader du MoDem, qui s'est situé dans l'opposition depuis 2007.

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 10:05

jean-arthuisDans une interview au quotidien Libération, Jean Arthuis, président de l’Alliance centriste, estime que le Centre n’est pas un appendice de la Droite. De même, il estime que les centristes devront négocier avec la Droite et la Gauche si leur candidat ne parvient à se qualifier pour le second tour des présidentielles de 2012.

 

Le rassemblement de la famille centriste doit-il aboutir à une seule candidature à la présidentielle de 2012?

Cela doit en être la conséquence naturelle. Mais avant d'arriver à cette candidature unique, les centristes doivent mettre en forme leur projet avec une dimension programmatique et des lignes d'action. Il doit aussi porter une certaine idée de la gouvernance, de son éthique, de son style et de sa méthode.

 

Qui serait alors le mieux placé pour défendre un tel projet devant les électeurs?

Le préalable est d'abord que nous nous rassemblions, que nous parvenions à mettre un terme à cette évaporation du centre qui nous a brimés depuis dix ans maintenant. Il y a aujourd'hui urgence à ce rassemblement car la voix du centre est inaudible. Or je constate que quand les Français expriment majoritairement sondage après sondage leur souhait de changer de gouvernement, ils considèrent dans une même proportion qu'une alternance ne changera rien. C'est dire s'il y a urgence et nécessité pour le centre à proposer un autre projet politique, une véritable alternative. Le moment venu, les centristes devront entendre ceux d'entre eux qui sont candidats à la présidentielle et choisir le plus apte à porter ce projet devant les Français.

 

Pour départager les candidats, faut-il organiser des primaires chez les centristes?

Je le souhaite. Si nous parvenons à nous rassembler en vue des prochaines échéances de 2011 - les cantonales en mars et les sénatoriales en septembre - il est très important que tous les centristes se retrouvent, refondent leur famille, désignent des candidats à ces deux scrutins et évitent des confrontations de candidats centristes.

 

Comment organisez des primaires entre des candidats issus de différentes formations politiques ?

L'identité et la force de l'ancienne UDF, c'était de concilier la liberté et la solidarité qui restent les deux moteurs et les deux valeurs du centre. C'était aussi son engagement européen. Il y avait, au sein de l'UDF, une grande diversité mais quand venait le temps de l'élection, un seul candidat représentait la famille. Il faut en revenir à cet état d'esprit. A cet égard, le temps est venu de se préoccuper du devenir de l'UDF mise en sommeil pour trois ans à la veille du congrès fondateur du Modem le 30 novembre 2007 à Villepinte.

 

Hervé Morin pourrait incarner la famille centriste en 2012?

Je pense d'abord qu'il nous faut réaffirmer ensemble que nous sommes le Centre. Le Centre et pas uniquement le centre droit. Nous devons être tout le Centre. Le Nouveau Centre peut se revendiquer comme une des parties du centre mais il doit se montrer attentif à ne prononcer aucune exclusive.

 

A vos yeux, François Bayrou reste un candidat centriste?

Il appartient incontestablement à la famille centriste. Il y a eu un moment d'incompréhension entre nous. J'observe avec intérêt que, depuis quelque temps, il se recentre.

 

Est-ce que Dominique Strauss-Kahn pourrait rallier les voix des électeurs centristes?

Dominique Strauss-Kahn appartient à la famille socialiste que je sache. Mais au soir du premier tour, si le candidat centriste ne parvient pas à se hisser au second tour, celui qui aura porté nos couleurs devra entrer en négociation avec les deux candidats en lice comme ça se fait en Allemagne et en Grande-Bretagne

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 16:19

gauche

 

Fini, terminé, rétamé, kaputt ! la tentation sociale démocrate du parti socialiste est belle et bien enterrée. Avec elle, s'envolent les dernières illusions d'un arc démocrate partant du parti socialiste (débarrassé de son extrême gauche) pour finir chez les radicaux de droite. 

Nous voilà revenu grâce à Benoit Hamon et au toujours rougeoyant Henri Emmanuelli au bon vieux parti socialiste à papa. "Les riches sont méchants parce qu'ils ne sont pas gentils. Faut leur prendre leurs sous pour les rendre aux pauvres qui sont pauvres rien qu'à cause des riches, et pis d'abord !".

Voilà à nouveau des doctrines bien binaires, type western.

Le Modem se retrouve seul avec ses espoirs de rapprochement entre les démocrates. L'initiative de l'Alliance Centriste prend chaque jour un peu plus de pertinence devant ce volte face des socialistes. La main tendue de Jean Arthuis vers toutes les composantes du Centre doit réussir.

Qui peut encore affirmer au Modem qu'il est plus proche du parti socialiste que du Nouveau Centre ? Oublions les querelles de personnes, laissons les pontes dans leur haute sphère et lisons les programmes et idéaux de chacun d'entre nous. Tous constateront de fait qu'ils sont de la même famille et que rien ne s'oppose fondamentalement à leur réunion. 

 

Il ne fait aucun doute que le grand écart est autrement plus difficile pour Gérard Collomb ou Dominique Strauss-Kahn avec son aile gauche que pour François Bayrou et Jean-Louis Borloo avec Hervé Morin et Pierre Méhaignerie.

 

Les socialistes sont en train de prouver qu'ils sont capables de mettre leurs égos (et leurs convictions ?) dans leur poche pour prendre le pouvoir aux prochaines présidentielles. Aux Centristes de prouver qu'ils sont capables de faire fi de leur fierté mal placée, n'est ce pas messieurs Morin et Bayrou...

 

Jean Arthuis, en créant l'Alliance Centriste, parti dénué de toute ambition exacerbée, a souhaité montrer la voie à ses amis.

Les rencontres retro-gauchisantes type Hamon-Besancenot doivent nous rendre service et mettre en évidence le refus définitif de l'appareil socialiste devant la main que nous avons tendu pendant plusieurs années.

La tentation sociale-démocrate a vécu, c'est le retour du front de gauche !

A suivre

 

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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 20:07

200px-Logo-alliance-centristeA la veille de la première université d'été du mouvement de Jean Arthuis, il temps pour moi de faire le point sur la stratégie de ce parti et de donner les raisons de mon adhésion et de mon engagement.

Je suis entré en 2005 à l'UDF, libéré de sa tutelle avec l'UMP. François Bayrou et sa cinquantaine de parlementaires ont alors décidé de défendre les différences entre la droite et le centre tout en restant dans la majorité. La parole libre tout en restant fidèle.

Cette idée est alors montée en 2007 jusqu'aux 18% du premier tour de François Bayrou. Un score inégalé pour les Centriste depuis Giscard en 1974. Les décus du socialisme empétré avec sa branche extrême gauche et les déçus de l'UMP et de son candidat "bling bling" se sont retrouvés naturellement autour de cette candidature qui tranchait avec le clivage habituel droite - gauche.

Fort de son résultat, le troisième homme aurait alors eu beau jeu d'accepter sa défaite et de prendre date pour la prochaine élection. Un silence radio total, au moins dans un premier temps, l'aurait sans doute porté en ce moment parmi les candidats les plus crédibles à l'élection de 2012.

Il n'en fut rien.

Véxé de sa défaite, il s'est alors acharné sans discernement sur Nicolas Sarkozy, poussant parfois la critique jusqu'à la caricature. Problème, et de taille, la gauche n'a jamais voulu de lui.

L'UDF est devenu le Modem et, petit à petit, les centristes ouverts que nous étions, nous sommes retrouvés devant une quadrature insoluble proposé par le numéro un : se battre contre la droite tout en étant refoulé par la gauche démocrate, contrainte de plaire à son extrême gauche.

J'ai pour ma part abdiqué en 2008 et pris deux années de recul.

Le Modem a poursuivi sa longue descente aux enfers tandis que le Nouveau Centre est revenu à la situation de l'UDF d'avant 2005 : attendre le bon vouloir du parti dominant en attendant que les miettes tombent tout en ne faisant pas trop de bruit pour ne pas déranger le parti hégémonique.

Quelle tristesse !

Comme nous le disions entre nous lors des Sénatoriales Ardennaises en 2009, nous étions devenus des Centristes SDF.

Et puis, une lueur d'espoir est arrivée du côté des Sénateurs, lesquels se sont rassemblés au sein d'un même groupe politique. Cette idée a fait son chemin et en 2009, Jean Arthuis a créé l'Alliance Centriste avec pour objet unique , le rassemblement de tous les Centristes et l'idée que ce qui s'était réalisé au Sénat pouvait se faire en France.

L'Alliance Centriste est soluble. Elle a pour vocation de disparaitre au profit de l"unité. Son président n'a pas d'ambition présidentielle. Il est reconnu par toute la classe politique pour sa probité et son sens des responsabilités.

 

Rassembler les Centristes autour d'un projet solide, défendu lors des présidentielles et susceptible d'être ensuite intégré dans les politiques qui conduiront la France le quinquennat suivant est une idée qui me plait.

Dans ces conditions, j'ai accepté le challenge proposé par Jean Arthuis et décidé de participer à cet effort sur le département des Ardennes.

La création de la fédération Alliance Centriste Ardennes sera la première étape de ce challenge. Quelques centristes historiques m'ont déjà donné leur accord pour que renaisse la parole Centriste !

A suivre !

 

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 08:53

IMG 3903

 

Hier soir, je me suis rendu pour la première fois depuis deux ans à une réunion d'un parti politique. Eh oui ! déjà deux ans depuis mon départ de l'UDF-Modem. Il faut bien dire que je n'ai pas eu beaucoup matière à regrets depuis ...

C'est donc dans un petit parti, fort de sa virginité que je reprends du service !

A la table étaient présents le Président Marnais Raynald Dutot, les Sénateurs Marnais Yves Detraigne et Françoise Férat accompagnés par mon ami Jonathan Rodrigues, vice-président de la Communauté de Communes Sparnacienne. Dans l'assistance, on comptait, outre les adhérents de l'Alliance, quelques adhérents Nouveau Centre et Modem, aussi curieux qu'intéréssés par l'initiative de ce nouveau Parti qui ne s'est fixé d'autre but que de rassembler tous les Centristes sous la même bannière.

 

C'est bien pour celà que je me suis décidé à remettre le métier à l'ouvrage. Fort du constat de l'illisibilité du Centre pour les électeurs et même pour les adhérents Centristes, j'ai rappelé hier ce qui me semblait être les étapes obligatoires à la réussite de l'initiative louable de Jean Arthuis.

 

1 Le Constat : Nous sommes illisibles et ressemblons actuellement à des shaddoks pompant chacun dans notre sens.

2 L'Outil : rassembler les Centristes grâce à un parti qui se déclare ouvertement désintérressé : l'Alliance Centriste.

3 L'Objectif : Créer une fédération des Centres qui, dans un premier temps, permettra de ménager les égos de chacun, notamment de ceux qui se voient déjà tout en haut de l'affiche (même s'ils n'en ont malheureusement pas l'étoffe)

4 La finalité : Au moment opportun, c'est à dire lorsqu'une personnalité sera capable d'incarner l'ensemble du Centre par son Aura (on n'a pas en magasin, cherchez pas...), transformez la Fédération en Parti unique.

 

En attendant, tout le monde s'accorde à ne pas vouloir être l'esclave de l'UMP. Avec l'Europe, l'Humanisme, la responsabilité financière et la conduite nécessaire des réformes visant à maintenir le système économique à la Française, il y a matière à trouver des dénominateurs communs à tous, comme en ont témoigné les assises de la Refondation du Centre le 8 juin dernier.

Ces assises ont débouché sur un premier pas commun symbolisé par la création d'un Think tank présidé par Jean-Louis Bourlanges que je verrais bien, à titre personnel, à la tête de la fédération Centriste. Il est intellectuellement au dessus de tout soupçon et dénué de toute ambition personnel susceptible de polluer le rassemblement.

 

Localement, la réunion d'hier soir a également débouché sur la décision d'organiser une grande rencontre régionale entre toutes les composantes du Centre Champardennaises dès la rentrée à laquelle Jean Arthuis pourrait venir afin de rappeler les objectifs de l'initiative de l'Alliance Centriste.

A cette occasion, tous les Ardennais seraient invités à se mettre autour d'une même table... où nous nous trouvions si bien il y a encore quatre ans.

Je sais, vous allez dire, ils sont compliqués ces Centristes !!

A suivre...

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 00:01

jeanlouisbourlangesuneInterview dans le Monde

" Le centre ne doit pas être un simple additif du sarkozysme "

Jean-Louis Bourlanges, ancien député européen et vice-président de l'UDF

 

L'ancien député européen Jean-Louis Bourlanges (63 ans) a accepté, mardi 8 juin, d'animer un nouveau think tank du centre, où sont représentées toutes les branches de la " famille ". Il plaide pour un candidat à la présidentielle de 2012.

 

Le centre est aujourd'hui atomisé. De fait, existe-t-il encore, ou est-il devenu un mirage ?

S'il existe, c'est en pièces détachées. Historiquement, le centrisme représente deux choses : une éthique de modération et de compromis qui fait des hommes politiques centristes des intercesseurs entre la droite et la gauche ; un projet politique qui se distingue des jacobinismes de droite et de gauche par son souci de limiter l'arbitraire du pouvoir, de relativiser la révérence à l'Etat national par la solidarité européenne et d'ancrer la solidarité sociale dans une relation contractuelle. Sous la Ve République, fortement bipolarisée, la fonction d'intercesseur a disparu. Pour que la spécificité du projet centriste s'affirme, il faut donc que ses dirigeants trouvent un terrain d'entente soit avec la droite, soit avec la gauche. Ils ne peuvent pas survivre en étant seuls. Cette vérité élémentaire a été ignorée par François Bayrou, qui a fait comme si nous étions encore sous la IVe République. Les élus centristes ont très légitimement refusé de le suivre sur cette voie suicidaire, mais, privés de leur chef, ils ont atterri en patrouille perdue dans la majorité " sarkozienne ". Quant à François Bayrou, il contemple l'abîme qu'il a lui-même créé.

 

Le centre peut-il se réunir autour de valeurs communes ?

Si on analyse les cycles historiques successifs, on s'aperçoit que les valeurs du centre - la combinaison du libéralisme, de la régulation, de la solidarité, la méfiance à l'égard du laxisme financier et la volonté de construire une Europe intégrée - ont été les parents pauvres du débat public dans les vingt dernières années. La démocratie chrétienne est entrée en crise profonde dans les années 1990 et la sociale-démocratie, sa soeur jumelle, est aussi en crise depuis quelques années. Le contraste est évident avec les années triomphales du giscardo-barrisme et du mitterrando-delorisme d'avant 1989. Ce que je perçois aujourd'hui, c'est qu'un cycle nouveau est en train de s'enclencher. La crise a révélé simultanément la faillite du libéralisme non régulé et celle de l'endettement pseudo-keynésien. L'Europe retrouve une brutale actualité. Qui eût cru que l'on reparlerait de fédéralisme, comme le fait Jean-Claude Trichet ? Le drame de cette renaissance idéologique, c'est qu'elle intervient dans un contexte où le centrisme partisan est totalement dévasté. Il faut donc reconstituer une force qui puisse porter ces valeurs.

 

Les centristes doivent-ils avoir un candidat à la présidentielle de 2012 ?

Sous la Ve République, tout tourne autour de l'élection présidentielle. Je crois que si un candidat centriste, quel qu'il soit, fait une percée en 2012, la famille pourra ensuite se rassembler. Si en revanche on assiste à une cacophonie d'insignifiances présidentielles, on ne sera pas sorti d'affaire.

 

L'on parle d'Hervé Morin, de Jean-Louis Borloo...

La question des hommes - ceux que vous citez méritent considération - me paraît seconde par rapport à celle de la stratégie. La voie centriste est un sentier étroit entre deux écueils. Le premier est la tentation qui fut celle de François Bayrou d'ignorer superbement la nécessité de l'alliance. Elle l'a conduit au désastre. Je lui avais prédit en 2006 que, parti comme il l'était, il n'aurait bientôt le choix qu'entre le temple solaire - l'éclatement de son mouvement - ou Canossa, c'est-à-dire l'humiliation devant Sarkozy. Il a commencé par le temple solaire et il termine à Canossa. Le second écueil, c'est celui de l'instrumentalisation des centristes par l'Elysée. Il faudra bâtir demain une convergence entre la droite et le centre sur des bases profondément renouvelées. Le rapport de force doit être transformé : on doit substituer l'alliance au ralliement. Il y a enfin le fond des choses, c'est-à-dire l'échec de la " rupture " engagée par Nicolas Sarkozy en 2007. La réforme " sarkozienne " présente deux lacunes fondamentales : elle a traité à la légère la question des déficits et de l'endettement, véritable poison hérité du socialo-chiraquisme, et a été privée de toute vraie dimension sociale, en ignorant notamment la fracture générationnelle. Du coup, le réformisme sarkozyste apparaît comme incompréhensible et injuste. Le candidat du centre devra, face aux conservateurs de la gauche, obsédés par la défense des droits acquis, et face aux faux réformateurs de droite, engager une rupture qui a trop tardé. Je crois que les hommes qui ont été associés au gouvernement depuis 2007 sont à cet égard en porte-à-faux.

 

Le centre ne doit pas être un simple additif du sarkozysme. Il doit incarner une politique différente.

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Le Blog D'olivier Laurant

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